Artwork

France Médias Monde에서 제공하는 콘텐츠입니다. 에피소드, 그래픽, 팟캐스트 설명을 포함한 모든 팟캐스트 콘텐츠는 France Médias Monde 또는 해당 팟캐스트 플랫폼 파트너가 직접 업로드하고 제공합니다. 누군가가 귀하의 허락 없이 귀하의 저작물을 사용하고 있다고 생각되는 경우 여기에 설명된 절차를 따르실 수 있습니다 https://ko.player.fm/legal.
Player FM -팟 캐스트 앱
Player FM 앱으로 오프라인으로 전환하세요!

Comores: la longue restauration du palais Ujumbe, l'ex-palais des Sultans [1/3]

2:17
 
공유
 

Manage episode 426434735 series 1004712
France Médias Monde에서 제공하는 콘텐츠입니다. 에피소드, 그래픽, 팟캐스트 설명을 포함한 모든 팟캐스트 콘텐츠는 France Médias Monde 또는 해당 팟캐스트 플랫폼 파트너가 직접 업로드하고 제공합니다. 누군가가 귀하의 허락 없이 귀하의 저작물을 사용하고 있다고 생각되는 경우 여기에 설명된 절차를 따르실 수 있습니다 https://ko.player.fm/legal.

Aux Comores, le palais Ujumbe à Anjouan est un monument historique du XVIᵉ siècle, siège du pouvoir des sultans jusqu'à la tutelle française au début du XXᵉ. Des traités importants, dont certains abolissant l'esclavage, y ont été signés. En restauration depuis plusieurs années grâce au Collectif du patrimoine des Comores, le projet fait face à des difficultés, notamment l'importation de la chaux corallienne, des poutres et le manque de financement. Les autorités nationales sont critiquées pour leur absence de soutien. La restauration a débuté en 2011.

De notre correspondant à Mutsamudu,

Situé au cœur de la médina de Mutsamudu, le palais Ujumbe est un témoin silencieux de l'histoire des Comores. Construit par le sultan Abdallah, le palais des sultans de l’île, aujourd’hui en restauration, a eu plusieurs vies depuis maintenant un peu plus de six siècles.

Résidence temporaire des sultans puis résidence permanente, lieu de prestige et bureau administratif, le palais Ujumbe a ensuite été une école, un dispensaire ou encore le bureau du cadi, qui est un juge religieux et un guide moral. Farid Rachad, directeur régional de la culture à Anjouan, rappelle l'illustre passé du bâtiment : « Ce palais a une histoire, il y a même eu des signatures de protectorat entre pays et pays ».

Une rénovation indispensable

Marqué par le temps, le palais Ujumbe de Mutsamudu, à la fois austère et élégant, témoigne de l'architecture comorienne. La bâtisse est un des rares palais à avoir conservé ses plafonds et poutres peints, ainsi que ses niches en stuc. Avec le temps, il a subi d’importants dégâts à la fin des années 2000. Musbahoudine Ben Ahmed, spécialiste en patrimoine et directeur régional du Centre national de documentation et de recherche scientifique (CNDRS) évoque les travaux indispensables : « On s’est donné pour priorité de travailler sur la sécurisation de la dalle à l'intérieur, au premier niveau ».

Depuis, une ONG, le Collectif du patrimoine des Comores, est à pied d’œuvre pour sauver ce pan de l’histoire nationale. Mais, malgré l'intérêt et la motivation des jeunes, les financements pour la restauration sont limités, rendant les travaux difficiles. Comme le déplore Oumratti Anli Oicheikh, ingénieure en génie civile : « Vous savez, s’il y avait les financements nécessaires, je pense que ce chantier serait fini depuis fort longtemps. Mais, on fait en fonction de ce qu'on obtient ».

En 2011, une équipe d’experts de Zanzibar est venue en secours pour former et reconstruire le mur cassé. Depuis, une équipe locale a pris le relais. « Les étrangers sont partis, mais des fois, ils peuvent venir lorsqu'on se heurte à une difficulté ou on a besoin d'eux, rappelle l'ingénieure. La première difficulté au niveau du point technique, c'est le remplacement des poutres, lorsqu’il s’agit de faire un greffage, ça veut dire lier une poutre ancienne ou une nouvelle poutre ».

« Ce palais nous tient à cœur »

Le palais Ujumbe est aujourd’hui restauré à hauteur de 40 %. Le budget nécessaire jusqu’à l’achèvement des travaux est lui estimé à 200 000 euros et Musbahou Ben Ahmed ne manque pas de pointer du doigt l’absence de l’État : « Vous savez que l'État, c'est toute une volonté collective. Il est vrai que nous avons un ministère chargé de la Culture et du Patrimoine, mais il est absent en termes de financement. Parce que jusqu'à aujourd'hui, il faut le dire, dans les lignes budgétaires du ministère, il n'y a presque pas de ligne pour prendre en charge les monuments historiques ».

Les restaurations sont progressives, financées par des associations et des soutiens internationaux, mais les fonds limités retardent l'achèvement.

Le Collectif du patrimoine des Comores espère que ces efforts permettront de transformer le palais en un lieu d’activité lucrative, garantissant ainsi sa préservation pour les générations futures. « Ce palais d’Ujumbe nous tient à cœur, résume Farid Rachad. Pas pour le restaurer et rester là, mais qu’il y ait une activité lucrative qui puisse aider son entretien. C’est intéressant que la génération future le voit et l'entretienne jusque dans longtemps. »

À lire aussiAux Comores, les investissements dans le secteur touristique progressent

  continue reading

450 에피소드

Artwork
icon공유
 
Manage episode 426434735 series 1004712
France Médias Monde에서 제공하는 콘텐츠입니다. 에피소드, 그래픽, 팟캐스트 설명을 포함한 모든 팟캐스트 콘텐츠는 France Médias Monde 또는 해당 팟캐스트 플랫폼 파트너가 직접 업로드하고 제공합니다. 누군가가 귀하의 허락 없이 귀하의 저작물을 사용하고 있다고 생각되는 경우 여기에 설명된 절차를 따르실 수 있습니다 https://ko.player.fm/legal.

Aux Comores, le palais Ujumbe à Anjouan est un monument historique du XVIᵉ siècle, siège du pouvoir des sultans jusqu'à la tutelle française au début du XXᵉ. Des traités importants, dont certains abolissant l'esclavage, y ont été signés. En restauration depuis plusieurs années grâce au Collectif du patrimoine des Comores, le projet fait face à des difficultés, notamment l'importation de la chaux corallienne, des poutres et le manque de financement. Les autorités nationales sont critiquées pour leur absence de soutien. La restauration a débuté en 2011.

De notre correspondant à Mutsamudu,

Situé au cœur de la médina de Mutsamudu, le palais Ujumbe est un témoin silencieux de l'histoire des Comores. Construit par le sultan Abdallah, le palais des sultans de l’île, aujourd’hui en restauration, a eu plusieurs vies depuis maintenant un peu plus de six siècles.

Résidence temporaire des sultans puis résidence permanente, lieu de prestige et bureau administratif, le palais Ujumbe a ensuite été une école, un dispensaire ou encore le bureau du cadi, qui est un juge religieux et un guide moral. Farid Rachad, directeur régional de la culture à Anjouan, rappelle l'illustre passé du bâtiment : « Ce palais a une histoire, il y a même eu des signatures de protectorat entre pays et pays ».

Une rénovation indispensable

Marqué par le temps, le palais Ujumbe de Mutsamudu, à la fois austère et élégant, témoigne de l'architecture comorienne. La bâtisse est un des rares palais à avoir conservé ses plafonds et poutres peints, ainsi que ses niches en stuc. Avec le temps, il a subi d’importants dégâts à la fin des années 2000. Musbahoudine Ben Ahmed, spécialiste en patrimoine et directeur régional du Centre national de documentation et de recherche scientifique (CNDRS) évoque les travaux indispensables : « On s’est donné pour priorité de travailler sur la sécurisation de la dalle à l'intérieur, au premier niveau ».

Depuis, une ONG, le Collectif du patrimoine des Comores, est à pied d’œuvre pour sauver ce pan de l’histoire nationale. Mais, malgré l'intérêt et la motivation des jeunes, les financements pour la restauration sont limités, rendant les travaux difficiles. Comme le déplore Oumratti Anli Oicheikh, ingénieure en génie civile : « Vous savez, s’il y avait les financements nécessaires, je pense que ce chantier serait fini depuis fort longtemps. Mais, on fait en fonction de ce qu'on obtient ».

En 2011, une équipe d’experts de Zanzibar est venue en secours pour former et reconstruire le mur cassé. Depuis, une équipe locale a pris le relais. « Les étrangers sont partis, mais des fois, ils peuvent venir lorsqu'on se heurte à une difficulté ou on a besoin d'eux, rappelle l'ingénieure. La première difficulté au niveau du point technique, c'est le remplacement des poutres, lorsqu’il s’agit de faire un greffage, ça veut dire lier une poutre ancienne ou une nouvelle poutre ».

« Ce palais nous tient à cœur »

Le palais Ujumbe est aujourd’hui restauré à hauteur de 40 %. Le budget nécessaire jusqu’à l’achèvement des travaux est lui estimé à 200 000 euros et Musbahou Ben Ahmed ne manque pas de pointer du doigt l’absence de l’État : « Vous savez que l'État, c'est toute une volonté collective. Il est vrai que nous avons un ministère chargé de la Culture et du Patrimoine, mais il est absent en termes de financement. Parce que jusqu'à aujourd'hui, il faut le dire, dans les lignes budgétaires du ministère, il n'y a presque pas de ligne pour prendre en charge les monuments historiques ».

Les restaurations sont progressives, financées par des associations et des soutiens internationaux, mais les fonds limités retardent l'achèvement.

Le Collectif du patrimoine des Comores espère que ces efforts permettront de transformer le palais en un lieu d’activité lucrative, garantissant ainsi sa préservation pour les générations futures. « Ce palais d’Ujumbe nous tient à cœur, résume Farid Rachad. Pas pour le restaurer et rester là, mais qu’il y ait une activité lucrative qui puisse aider son entretien. C’est intéressant que la génération future le voit et l'entretienne jusque dans longtemps. »

À lire aussiAux Comores, les investissements dans le secteur touristique progressent

  continue reading

450 에피소드

所有剧集

×
 
Loading …

플레이어 FM에 오신것을 환영합니다!

플레이어 FM은 웹에서 고품질 팟캐스트를 검색하여 지금 바로 즐길 수 있도록 합니다. 최고의 팟캐스트 앱이며 Android, iPhone 및 웹에서도 작동합니다. 장치 간 구독 동기화를 위해 가입하세요.

 

빠른 참조 가이드