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“We don't want Idaho to have a bad reputation. This is our home state. We love our home state. It's beautiful. We pride ourselves on our nature. We pride ourselves on our wildlife. And instead, we are continuing to do things that are… that are sickening.” - Ella Driever In 1995, wolves were reintroduced to central Idaho, and in 2003 a Boise High school called Timberline officially adopted a local wolf pack. Throughout the 2000, students went on wolf tracking trips and in their wolf packs range. But in 2021, Idaho's legislature passed Senate Bill 1211, 1211 allows Idaho hunters to obtain an unlimited number of wolf tags, and it also allows Idaho's Department of Fish and Game to use taxpayer dollars to pay private contractors to kill wolves. That means bounties on wolves, including on public lands. And in 2021, the Idaho Fish and Game Commission expanded the wolf hunting season and hunting and trapping methods. So it's not too surprising to learn that also in 2021, the Timberline pack disappeared. The students, the ones that cared about wolves, at least, were devastated. Last summer I went to D.C. with some of the Species Unite team for a wolf rally on Capitol Hill. While I was there, two young women gave a talk about what happened at Timberline in 2021. Their names are Ella Driver and Sneha Sharma. They both graduated from Timberline High School and were there when their wolf pack disappeared. Please, listen and share.…
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Richard Scoffier est architecte, philosophe et professeur. Depuis 2011, ses Universités Populaires interpellent les oeuvres du passé et celles du présent, comparent les réflexions des grands bâtisseurs et croisent les cultures pour permettre à chacun d'appréhender l'architecture et de s’en saisir.
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1 Les toilettes - Les éléments de l'architecture 3 - 4/4 1:04:49
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Les urinoirs et les cuvettes de wc - qui viennent jusqu'à toucher les parties les plus intimes des hommes et des femmes pour mieux leur permettre d'évacuer leurs déjections dans d'immenses infrastructures souterraines - sont les seuls éléments de l'architecture à entretenir des relations de proximité aussi intenses avec les corps. Avec leurs formes ergonomiques et leurs multiples modèles conçus pour épouser au mieux les courbes des bas-ventres et des fesses, les sanitaires poussent l'architecture, par essence prude et coercitive, à s'aventurer hors de ses frontières... Au corps glorieux luttant contre la pesanteur promis pas les colonnes, elles substituent un corps accroupi et recroquevillé sur lui-même qui force pour accompagner l'expulsion de ses excréments comme s'il était entièrement soumis à la gravité... Une pesanteur très bien exprimée dans la salle des fêtes du restaurant Les Cols à Olot réalisée par l'agence espagnole RCR. Lancés entre deux soutènement massifs, distants de plus de trente mètres, des longs tubes d'acier portant une toiture légère s'infléchissent sous leur propre poids pour dessiner des des guirlandes tandis que les toilettes creusées comme des grottes dans les masses porteuses livrent sans médiation les clients accroupis au bruit et à la fureur du monde extérieur... Mais nous reviendrons aussi sur la dernière biennale de Venise ou plusieurs pavillons nationaux notamment ceux de la Finlande et de l'Allemagne présentaient des toilettes sèches et préconisaient le recyclage des excréments en introduisant un nouveau rapport au corps et à la nature...…
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1 La colonne - Les éléments de l'architecture 3 - 3/4 1:21:58
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Les mégalithes de Carnac se dressent vers le ciel sans se soumettre à une fonction quelconque comme s'ils déclaraient la guerre aux lois éternelles de la pesanteur pour inaugurer la transformation de la Terre en un vaste chantier permanent... Plus tard les colonnes doriques, ioniques ou corinthiennes célèbreront à leur manière le moment inaugural de la surrection humaine, en rappelant les proportions des corps herculéens, féminins ou adolescents... Elles sortiront de la masse indifférenciée du mur archaïque et s'affirmeront comme des éléments porteurs qui se refusent à fermer et à enclore pour promouvoir un espace anthropocentré dans lequel les êtres humains pourront s'ouvrir au monde, tout en restant protégés. Simplifiées et transformées - en grêles pilotis par Le Corbusier à la Villa Savoye en1929 ou en fin piliers cruciformes par Mies van der Rohe pour le Pavillon de Barcelone la même année - elles n'auront jamais cessé d'être interprétées et réinterprétées par les architectes. Ainsi les poteaux-nénuphars de Frank Lloyd Wright pour le siège de la Johnson Wax (1939) ou ceux arborescents de Marcel Breuer pour l'immeuble IBM à La Gaude (1962)... Les colonnes savent aussi se superposer en suivant les préceptes de Vitruve, comme l'illustre la façade du Colisée romain. Une leçon reprise par Alberti au Palais Rucellai à Florence (1451) sur laquelle méditent encore Rafael Moneo pour la façade de l'hôtel de ville de Murcia (1998), Christian Kerez pour son immeuble de bureau à Lyon Confluence (2018) ou l'agence NP2F pour l'Institut Méditerranéen de la Ville et des Territoires à Marseille (2023)...…
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Replongeons-nous dans la peinture italienne ou flamande des XVe et XVIe siècles où s'étendent des sols plats et tramés composant de vastes échiquiers sur lesquels peuvent indifféremment se jouer diverses scènes religieuses ou profanes : annonciation, vierge à l'enfant, crucifixion ou mariage, repas de noces... Comme si ces surfaces plates et quadrillées étaient la condition sine qua non de tous ces évènements fictifs ou réels qui accompagnent la vie humaine. Comme s'il fallait déforester, épierrer, aplanir pour parvenir à l'espace géométrisé qui correspond au véritable milieu humain. Des sols tramés que nous retrouverons dans l'architecture du XXe siècle aussi bien dans la Große Strasse à Nuremberg - une avenue dallée aux dimensions comparables à celles des Champs-Élysées réalisée par Albert Speer en 1936, au milieu d'un parc, pour les parades et défilés militaires nazis - que dans les projets radicaux de Superstudio datant de l'après 68. Ou encore dans certaines réalisations contemporaines telles : le pont Simone Veil d'OMA à Bordeaux (2024) ; le réaménagement de la place de la République de TVK à Paris (2013) ou le Lieu de vie à Saclay dessiné par le Studio Muoto (2016)... Des sols qui peuvent aussi se soulever pour former des socles habitables, comme la Maison Malaparte (1937) d'Adalberto Libera à Capri ou la Maison de l'Infini (2014) d'Alberto Campo Baeza à Tarifa. Se suspendre, comme au musée d'art moderne de Lina Bo Bardi à São Paulo (1968), ou se superposer, comme à la Casa Alta (1969) de Sergio Bernardes à Rio de Janeiro...…
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1 Le garde-corps - Les éléments de l'architecture 2 - 4/4 1:25:23
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Mais pourquoi parler du garde-corps ? Inexistant dans l'architecture antique, il est un des cauchemars de l'architecte moderne : il semble uniquement avoir été inventé pour s'interposer au jeu savant correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière. Prosaïque et trivial, il ridiculise les expressions architecturales les plus radicales en leur rappelant cruellement à la réalité fonctionnelle et règlementaire. Nous retracerons son épopée qui a eu ses heures de gloire pendant le Maniérisme et le Baroque, quand de grands créateurs comme Michel Ange ou Carlo Maderno lui ont donné ses lettres de noblesse en inventant la balustrade et en lui accordant une certaine autonomie. Et nous nous interrogerons sur son avenir dans la société hyper-protectrice actuelle ainsi que de sa place dans une architecture contemporaine qui revendique souvent la banalité et l'ordinaire, des valeurs prescrites par Jacques Lucan et ses émules...…
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1 Le balcon - Les éléments de l'architecture 2 - 3/4 1:14:53
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Cet appendice qui met l'alignement des façades en crise, souvent considéré comme un dépôt ou sont exilés les réfrigérateurs en panne et les vélos, revient sur le devant de la scène après la période de confinement imposée par la récente pandémie. Il apparait comme un reliquat du jardin de la maison individuelle, du paradis perdu ou de l'habitat à l'air libre de nos ancêtres nomades du paléolithique : un espace supplémentaire indispensable au déploiement de la dimension imaginaire de toute habitation. Son histoire est jonchée d'exemples particulièrement frappants : comme cette cour de récréation, suspendue par des haubans au bloc des salles de classes, proposée par Hannes Meyer et Hans Wittwer pour l'école Sant Pierre de Bâle en 1928. Ou ces cours fermées disposées en quinconce devant les barres d'habitations construites à Casablanca par l'ARBAT à l'issu de leurs recherche sur l'habitat collectifs des populations autochtones... Tandis que les longs plongeoirs vertigineux dessinés par MVRDV ou par Bjarke Ingels et Julien de Smets dans le Nord de l'Europe lancent leur utilisateurs dans le vide, comme dans un manège de fête foraine... Enfin nous analyseront l'Arbre Blanc de Sou Fujimoto à Montpellier (2019) et la tour d'Édouard François à Asnières (2022) qui savent inverser la relation de sujétition du balcon à l'habitation.…
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Sans l'effort physique que réclame l'escalier ou l'attente que nous impose souvent l'ascenseur, la rampe assure un passage d'une fluidité maximale entre des espaces placées à des hauteurs différentes. Minimisant les ruptures elle s'associe intimement au projet moderne qui milite en faveur d'un espace unifié, sans mur, ni porte et sans secret : un espace d'une fluidité absolue. Ainsi Le Corbusier l'emploie-t-il à plusieurs reprise : à la Villa Savoye à Poissy en 1931, au Centrosoyouz à Moscou en1933 ainsi qu'au Carpenter Center de l'Université de Harvard en 1963. Elle sera rapidement adoptée par les architectes brésiliens : à Rio, par Oscar Niemeyer ; à São Paulo par João Batista Villanova Artigas pour la Faculté d'Architecture (1968) et par Paulo Mendes da Rocha pour le SESC 24 di Maio (2017) : des montées processionnelles qui accordent à ces bâtiments laïques un caractère presque liturgique. Claude Parent et Paul Virilio verront en elle dans les années 60 le moyen de dépasser certaines oppositions fondamentales : entre les constructions horizontales et verticales, entre les circulations et les pièces d'habitation... Elle leur permettra de théoriser la Fonction oblique et la Circulation habitable. Des notions radicales qui donneront lieu à des propositions utopiques et qui seront, trente ans plus tard, déradicalisées et rendues opératoires par Rem Koolhaas dans des projets très concrets: le Kunsthal de Rotterdam (1992), l'Educatorium d'Utrecht (1995) ou le concours pour la Bibliothèque de Jussieu (1992).…
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Rappelons-nous l'une des scènes les plus percutantes du film Matrix Reloaded (2003) de Lana et Lily Wachowski où le personnage principal se trouve dans un long couloir blanc (d'une administration, d'un hôpital...) scandé régulièrement de portes très rapprochées, il en ouvre une et se retrouve au milieu d'une cour d'immeuble newyorkaise que rien ne laissait présager. Une séquence qui s'appoche au plus près de l'être de la porte : elle établit une relation entre deux mondes sans commune mesure et qui cependant ne pourraient exister sans elle. Certaines portes nous plongent immédiatement d'un milieu à l'autre : ainsi Check Point Charlie dans le Berlin des années 1961/1989 nous faisait basculer sans transition du pays de l'abondance vers celui de la pénurie... D'autres, au contraire, définissent de véritables rituels initiatiques, et nous préparent au changement d'ambiance. Ainsi à l'hôtel Thellusson - construit en 1978 à Paris par Claude-Nicolas Ledoux - les visiteurs, après avoir franchi un arc de triomphe et suivis une voie lancée au-dessus d'un jardin escarpé, s'engouffraient dans une caverne avant d'atteindre le vestibule qui leur permettait de monter vers les espaces de réception. Un dispositif spatial convoquant tous les sens que l'on retrouvera dans de nombreux édifices contemporains comme : à Hambourg, à l'Elbphilharmonie ; à Paris, à l'Institut du Monde Arabe, au Conservatoire National ou à l'École d'Architecture de Paris Val de Seine...…
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1 Le rideau - Les éléments de l'architecture 1 - 4/4 1:11:09
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Avec les lambris, les tapisseries et les tapis, les rideaux constituaient autrefois l'enveloppe interne douce et soyeuse des palais et des appartements bourgeois décrits par Walter Benjamin. Ils s'attachaient plus spécifiquement à filtrer et à apprivoiser la lumière crue tombant des ouvertures. Mais voilà qu'ils se sont arrachés à cette intimité pour mener une vie plus aventureuse et ont abandonné les tulles et les velours pour des matérialités plus rugueuses : textures métalliques chez Dominique Perrault, cuirs sombres chez Peter Zumthor... Ils sont aussi appréciés pour leurs qualités thermiques et peuvent être employés pour le contrôle des échanges entre intérieur et extérieur : en retenant la chaleur ou au contraire en la rejetant en fonction des saisons tout en impliquant l'habitant dans la tenue de son foyer. Mais il se sont aussi éloignés de la fenêtre pour devenir totalement autonomes. Ainsi, ils se substituent parfois aux cloisons pour délimiter des espaces éphémères et se mettent au service d'une flexibilité maximale, notamment dans la Salle Polyvalente de Lille-Sud réalisée par Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal. Mais ils peuvent aussi venir au-devant des façades. Ainsi la grande voile blanche frémissant au moindre vent de la Curtain House de Shigheru Ban à Tokyo, la cotte de mailles coulissant devant la grande baie vitrée de la Dutch House de Rem Koolhaas ou le voile sombre, transparent et festonné qui recouvre la structure du centre de musique traditionnelle Dar Al Jinaa réalisé par Office au Bahreïn...…
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Mais pourquoi parler des conduits et des tuyaux, ces intrus, ces tard-venus de la construction ? Imposés par les connexions à l'eau courante et au tout-à-l'égout ainsi que par la ventilation mécanique, ils ont envahi brutalement l'espace dès le XIXe siècle en perçant les murs ou en dégringolant inopinément des toitures pour en évacuer les eaux pluviales. Pourtant ces agents de la barbarie fonctionnelle, que l'on cherche à cacher par tous les moyens, nous apportent une eau baptismale, recueillent maternellement nos déjections et permettent le renouvellement de l'air vicié par nos miasmes... Les membres d'Archigram ont été parmi les premiers à dessiner avec soin les canalisations et les chemins de câbles reliant les habitacles aux mégastructures qu'ils projetaient pour le futur. Ils ont été suivis par les héros du high-tech, notamment Renzo Piano et Richard Rogers à Beaubourg qui ont su en anoblir définitivement le système d'aération. Une vision nouvelle propagée comme une trainée de poudre, comme en témoignent les conduits de ventilation horizontaux qui composent un improbable bas-relief pour couronner le Centre Culturel de Viana de Castello réalisé par Souto de Moura au Portugal. Comme si ce que l'on appelait « la tripaille » avec un profond mépris dans les agences d'architecture des années 1980 était devenu aujourd'hui la modénature indépassable de toute construction.…
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1 L'ascenseur - Les éléments de l'architecture 1 - 2/4 1:16:55
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« Qu'il y a-t-il de commun entre l'escalier, l'ascenseur, le tuyau et le rideau ? S'ils ne sont pas toujours pris pour des éléments essentiels de l'architecture et sont souvent assimilés à de simples équipements fonctionnels, ce sont pourtant des tuteurs, des prothèses qui facilitent et qui cadrent nos relations avec le monde extérieur. Les escaliers ne desservent pas seulement les étages, ils nous permettent de nous élever afin de voir les choses avec un certain recul, une certaine distance ; les ascenseurs ne nous évitent pas seulement la fatigue, ils nous libèrent pour un temps de la pesanteur. Les tuyaux, dont il ne faut pas sous-estimer la symbolique ombilicale, alimentent en fluides nos intérieurs afin qu'ils se définissent comme les milieux les plus favorables à notre développement. Quant aux rideaux, ne croyez surtout pas que l'on puisse les assimiler à des éléments de décoration ! Ils font partie intégrante de l'architecture et nous permettent de vivre à notre propre rythme, en mettant entre parenthèse la tyrannie des jours et des saisons. C'est ce que nous verrons cette année en recherchant dans l'histoire et dans la production récente des exemples d'édifices où ces éléments sont mis au premier plan pour nous accompagner vers notre accomplissement, tout en annonçant les prémisses d'un monde à venir... » - Richard Scoffier…
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1 L'escalier - Les éléments de l'architecture 1 - 1/4 1:10:02
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Rappelons-nous de la Tour de Babel, le réel commencement de l'architecture selon Hegel. Un édifice uniquement conçu pour permettre aux hommes de s'élever le plus haut possible et porter à son paroxysme l'effort inaugural par lequel ils se sont un jour dressés sur leurs pattes arrière pour contempler sereinement l'horizon. Un bâtiment-escalier légendaire qui nous permet de nous interroger, avec le philosophe allemand, sur la finalité de l'architecture, qui est peut-être moins de nous protéger que de nous pousser à avoir une position dominante sur le monde... Ainsi un monument patrimonial comme l'Opéra de Charles Garnier pourrait-il être analysé dans ce sens, moins comme une salle de spectacle, une caverne de Platon, que comme une suite de degrés assurant l'ascension du public vers une meilleure connaissance de lui-même. Nous convoquerons les architectures mythiques, classiques, modernes et contemporaines pour les voir comme des dispositifs qui portent, qui soulèvent et qui permettent à l'humanité de se dépasser. Nous irons à Brasilia pour voir l'escalier hélicoïdal du Palais Itamaraty d'Oscar Niemeyer qui, sans le moindre garde-corps, imprime un mouvement ascensionnel à l'ensemble de l'espace. Nous irons à Berlin dans l'ambassade des Pays-Bas dont la circulation extérieure - composée d'un enchaînement de rampes, d'escaliers de coursives - entraîne le bâtiment dans une vaste spirale constamment alimentée par les flux de personnes qui entrent et sortent des bureaux et des salles de réunion...…
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"Soyons sérieux ! Quelle architecture peut prétendre produire de la jouissance, quand celle-ci trouve sa raison d'être dans la transgression de toutes les règles. Elle apparait à travers les obsessions pornographiques qui contaminent les projets dessinés de Jean-Jacques Lequeue alors que ses confrères les exilent en marge de leurs plans. Des provocations qui anticipent l'architecture molle et poilue invoquée par Salvador Dali pour prendre la relève de l'architecture orthogonale et protestante de Le Corbusier. Un refus de l'angle droit dans lequel s'engouffrerons, autour des années 68, les Häusermann, Chanéac, Kalouguine, Antti Lovag avec leurs coques sensuelles de béton projeté comme leurs émules d'aujourd'hui. Mais aussi dans les dispositifs cherchant à provoquer de la disjonction, de la disruption comme le promettait le Parc de la Villette de Bernard Tschumi à l'aube des années 80. Ou encore dans les surfaces lisses et carroyées, dessinées par Superstudio, pour offrir des espaces non-coercitifs strictement ouverts à tous les possibles..." Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture…
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"Interrogeons Georges Bataille. Les architectes ne dessinent-ils pas que des prisons, des maisons de redressement et des mécanismes de surveillance ? Des espaces qui, comme nous l'avons abordé les années précédentes, nous éloignent par la contrainte et par la force de notre bestialité originelle. Des prothèses qui nous poussent à nous laver, à manger et à dormir à heure fixes, mais aussi à lire et à écrire - à préférer le signe à la chose - à chanter au lieu de hurler... Parcourons ces mécanismes conçus pour nous élever, comme le célèbre Panopticon de Jeremy Bentham : un dispositif de contrôle destiné à être intériorisé par les détenus pour leur permettre d'acquérir la conscience dont ils étaient supposés démunis... Ou l'enclave enfermant les Prisonniers volontaires de l'architecture, la prison prothétique dessinée par Rem Koolhaas pour son diplôme et qui ne cessera par la suite de le hanter. Questionnons l'esthétique du sublime qui trouve son origine non dans le plaisir - comme celle du beau - mais dans la souffrance et l'angoisse. Passons par Jean Nouvel et ses dispositifs spatiaux qui déterritorialisent et déracinent leurs occupants pour leur faire accomplir la révolution Galiléenne, leur faisant comprendre que la Terre tourne autour du Soleil et non l'inverse. Terminons au Qatar par un projet non réalisé d'OMA visant, dans un sadisme total, à humaniser des chevaux de courses en les plaçant face à la tragédie de l'existence." Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture…
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Revenons sur l'hôpital, sur son passé et son avenir. Issu du lazaret, de l'hospice où étaient simplement mis à l'écart les populations déviantes, malades ou contaminées par les épidémies, il s'est peu à peu transformé en Machine à guérir pour reprendre l'expression de Michel Foucault. Un équipement médical qui trouvera son apothéose dans le sanatorium, où des terrasses protégées - exposant les patients à l'air et à la lumière - étaient destinées à les guérir de la tuberculose avant l'invention de la pénicilline. Mais voyons aussi ces équipements comme des mécanismes capables de reproduire des ambiances paradisiaques autour des corps malades, comme celles promises par Le Corbusier dans sa nappe en suspension au-dessus des eaux de Venise, et surtout les vastes espaces horizontaux, ouverts et ventilés, construits au Brésil par Joao Figueras Lima - dit Lelé - pour les accidentés de la route. Avant d'aborder les réglementations PMR qui transforment les parcs de logements en d'immenses espaces médicalisés potentiels, ainsi que la place de l'hôpital dans la ville d'aujourd'hui de nouveau confrontée aux pandémies.…
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La nouvelle saison de l'université populaire poursuit son étude des actes triviaux qui paraissent naturels mais ne le sont pas, parce que produits par des dispositifs architecturaux, les modèlent et leur donnent forme. Cette première Mastercalsse explore l'action de jardiner. « Paradoxalement, c'est dans le jardin que l'architecte devrait trouver son plein accomplissement, dans un savoir-faire qui n'est pas le sien mais celui du jardinier ou du paysagiste. Décrit dès les premières pages de l'ancien testament comme le lieu pour lequel l'homme a spécialement été créé : le Paradis, un mot dont l'étymologie est persane et qui désigne ces fragments de nature luxuriante ceints de murs et placés en plein déserts, où plantes et animaux se développent librement autour de bassins alimentés par des canaux souterrains collectant l'eau des montagnes alentour. Des espaces vivants que les empereurs perses s'enorgueillissaient de construire alors que d'autres s'épuisait à élever des pyramides, des monuments aussi morbides que stériles. Reprenant cette tradition, Louis XIV a ainsi établi à Versailles plus qu'un palais : un immense parc, convoquant toute la technologie de pointe de son temps, pour capter les eaux nécessaires au jaillissement de ses multiples fontaines. Ce qui nous permet de dégager une autre origine de l'architecture : ni grecque, ni égyptienne, mais perse ou babylonienne. Une origine plus en phase avec les aspirations des citadins d'aujourd'hui qui fuient les agoras et les colonnades de marbre pour se réfugier dans les jardins publics, leurs toits plantés ou leurs rebords de fenêtre fleuries... » Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture…
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L'Université Populaire poursuit son investigation commencée sur les actes essentiels de l'humanité et leur implication dans la détermination de l'espace. Manger, recevoir, éduquer, se recueillir : tous ces actes réclament des espaces dédiés pour s'accomplir et s'institutionnaliser. "Restaurants, cuisines, commerces, autoroutes, marchés d'intérêt national, abattoirs et champs à perte de vue : la terre entière a été implacablement organisée pour que nous puissions nous nourrir à intervalles réguliers et ne jamais être dominés par la faim comme nos lointains ancêtres, les chasseurs-cueilleurs du néolithique qui passaient leur vie à la recherche exclusive de leur subsistance. Mais manger c'est aussi un corpus de gestes codifiés qui font l'objet d'un long apprentissage. Une pratique, prescrite par de nombreux interdits, qui réclame impérativement de s'effectuer sous le contrôle d'une communauté. Un acte, qui de plus subsume le besoin animal de dévorer sous le plaisir esthétique de goûter. Nous analyserons certains dispositifs architecturaux contemporains où l'on se restaure tout en regardant les autres et en étant vus d'eux. Mais aussi des lieux qui se veulent en phase avec un certain style de cuisine. Ainsi l'hôtel restaurant Saint-James de Jean Nouvel à Bouliac, conçu comme un espace initiatique permettant de méditer sur la terre et ses produits avant de passer à la table de Jean-Marie Amat. Ou Le Dauphin, aménagé à Paris par Rem Koolhaas et Clément Blanchet, qui met les corps en légère tension pour qu'ils soient à même d'apprécier les savants assemblages d'Iñaki Aizpitarte, ou encore Enigma, réalisé à Barcelone par l'agence RCR et Pau Llimona qui s'organise comme un cristal autour des subtiles transgressions culinaires du chef catalan Albert Adrià." Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture.…
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"Comment penser l'introduction de corps étrangers dans un espace privé qui conserve toujours dans ses tréfonds la mémoire du nid, de l'antre, de la tanière ? Nous nous rappellerons du Terrier, la nouvelle de Franz Kafka, dont le personnage principal – humain ou animal – vit dans une galerie souterraine, hanté par la terreur d'une intrusion fatale. Et nous reviendrons sur les différentes manières d'inviter les autres à pénétrer dans son propre territoire tout en les maintenant savamment à distance. Un double mouvement qui conditionne l'organisation de l'habitat traditionnel méditerranéen comme les constructions modernes et contemporaines. Nous analyserons comment les maisons iconiques de Le Corbusier, Ludwig Mies van der Rohe, Oscar Niemeyer, Lina Bo Bardi et Paulo Mendes da Rocha ou celles plus récentes de Lacaton & Vassal, Éric Lapierre et Valerio Olgiati, réglementent l'accès des autres dans leur intimité. Sans oublier que l'hospitalité reste au fondement du projet démocratique. Comme le met en évidence la double signification du mot hôte qui définit aussi bien celui qui reçoit que celui qui est reçu." Richard Scoffier, mai 2020.…
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"Comme le rappelle Peter Sloterdijk, le petit d'homme naît avant terme contrairement à la progéniture de la plupart des autres animaux. Il doit impérativement être éduqué pour espérer parvenir à maturité, et apprendre les gestes nécessaires à sa survie comme à celle de son espèce. Ainsi des bras de la mère et des autres membres de la communauté, puis les prothèses architecturales – écoles, collèges, lycées, universités – doivent lui permettre de se constituer comme un sujet libre et souverain dans un monde en perpétuelle évolution. Nous passerons rapidement sur les différents types de lieux d'enseignement pour nous attarder sur ceux qui forment les architectes. Ainsi à Rio de Janeiro l'école d'architecture de Jorge Machado Moreira (1957) se définit-elle comme un palais pour futurs héros de la modernité, tandis qu'à São Paulo celle de Villanova Artigas (1961) s'affirme comme un gigantesque plafond à caissons lancé au-dessus d'un immense espace de travail. Des exemples qui nous permettrons de mieux saisir les enjeux portés par les établissements d'aujourd'hui que ce soit celui de Fréderic Borel à Paris, de Bernard Tschumi à Marne-la-Vallée, de Lacaton & Vassal à Nantes ou de l'Institut méditerranéen de la ville et des territoires que la jeune agence NP2F doit réaliser à Marseille." Richard Scoffier, mai 2020…
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"La cuisine, le salon, la salle de classe : tous ces espaces peuvent être assimilés à des incubateurs, des accélérateurs aidant l'espèce humaine à s'arracher à sa condition animale. Et c'est essentiellement comme des appareillages imaginés pour permettre aux hommes et aux femmes de s'élever que nous aborderons les lieux de prière et de recueillement. Nous passerons des colonnes sur lesquelles se hissaient les anachorètes – à l'instar de Saint Siméon le Stylite – aux compositions vertigineuses de Guarino Guarini pour la Chapelle du Saint-Suaire à Turin et des frères Asam pour l'église Saint-Jean-Népomucène à Munich. Des dispositifs repris et réactualisés par Paul Virilio et Claude Parent qui font pencher les sols de Sainte Bernadette de Nevers pour accentuer le mouvement des fidèles vers l'autel, ou par Peter Zumthor qui redresse les corps des pèlerins sous la lumière zénithale trouant son bloc de béton votif posé à la lisière des champs et de la forêt. Une aspiration à l'élévation que l'on retrouve encore dans certains espaces laïques, notamment le grand vide sombre et silencieux élevé par Louis Kahn au coeur de la bibliothèque d'Exeter ou la plage claire qui s'étend sous les deux ouvertures ovales de la voûte conçu par Ryūe Nishizawa sur l'île de Teshima pour en conclure le parcours initiatique." Richard Scoffier, mars 2020.…
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Dans cette édition 2019, Richard Scoffier explore "Les actes fondamentaux » de l'architecture: se laver pour être propre ; travailler pour gagner de l'argent ; dépenser pour acquérir ce dont on a besoin ; dormir pour se reposer. Il analyse comment l'architecture accompagne les individus dans l'accomplissement de leurs actions les plus triviales. « Que faisait-on exactement dans les thermes romains ? Et pourquoi le rapport à l'eau est-il si important dans toutes les religions que ce soit le mikveh des juifs, le baptême des chrétiens, les ablutions avant la prière des musulmans ? Se laver : à fois un acte social dans les saunas, les hammams, mais aussi un geste profondément religieux, comme en témoignent les aspersions d'eau bénite, les immersions dans les fonds baptismaux... Comme si, sous prétexte d'hygiène, surgissait la volonté de se transformer, de ne pas rester cantonné dans l'état de nature, de se reconstruire, de renaître, de changer sa vie... C'est à travers ces filtres que nous aborderons les bains et les piscines publics d'aujourd'hui : le bassin encastré dans les rochers de la côte atlantique d'Alvaro Siza ou les thermes de Vals de Peter Zumthor, les Bains des Docks de Jean Nouvel au Havre ou l'Aqualagon de Jacques Ferrier à Val d'Europe.» Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture.…
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"Les plateaux de bureaux ont, dès leur origine, été pensés comme des dispositifs orthopédiques poussant leurs occupants à donner le meilleur d'eux-mêmes. Ce sont des milieux accueillants et subtilement coercitifs, où tout est conçu pour que les employés puissent se développer à travers leur travail. Ainsi bénéficient-ils de la meilleure lumière naturelle ; de la température idéale ; du volume de vide suffisant pour exécuter leur répertoire de gestes programmés, sans se sentir oppressés, ni stressés. En témoignent les espaces paysagers conçus par Frank Lloyd Wright pour le Larkin ou le Wax Johnson Building vastes et lumineux comme des serres pour que les secrétaires rivées à leurs machines à écrire parviennent à un rendement optimal, tout en se surveillant discrètement les unes les autres. Ou les bureaux de l'agence BECT à Pantin : ici, associés et employés vivent en osmose comme des nomades. Ils passent des hautes tables où ils travaillent souvent debout, aux chaises du restaurant ou du café, aux transats isolés des terrasses plantées, aux profonds fauteuils insonorisés... Pour produire dans la fluidité, en ayant l'impression d'être entre copains ou d'avoir une conversation amoureuse ou de méditer seul et tranquille sur son avenir... Des lieux de travail qui peuvent être considérés comme des laboratoires et servent de modèle à d'autres équipements. Ainsi écoles, bibliothèques, logements tendent à s'organiser selon les mêmes principes..." Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture.…
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"Walter Benjamin, Karl Marx, Émile Zola : chacun a vu à sa manière la ville se modifier sous ses yeux incrédules. Moins tournée sur les individus, les métiers que sur le sacre perpétuel des objets. La vitrine éclairée au gaz de ville qui s'arrache à la nuit, le passage protégé de la boue et des intempéries comme des autres aléas de la rue, puis le grand magasin qui s'affirme comme une réminiscence du souk ou du bazar oriental mais aussi comme un véritable opéra... Où, sous l'éclairage naturel tombant en cascade de ses verrières peut s'entendre le chant muet de la marchandise. Un monde hypnotique, hallucinatoire... Où en sommes-nous aujourd'hui ? Quand on nous promet sur l'une des dernières terres agricoles d'Île-de-France un immense centre commercial et culturel, quand les commerces sortent de leurs gonds et quittent leurs sites urbains pour investir les autoroutes, les aéroports et les gares afin de capter à la source les flux des acheteurs potentiels..." Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture.…
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"Revenons sur l'habitat communautaire : sur les monastères, sur les phalanstères et leurs avatars, comme sur les logements expérimentaux imaginés par les constructivistes russes et sur les tours capsules inventées par les métabolistes japonais. Revenons sur ces expériences radicales qui ont su développer des mondes clos dans lesquels des populations homogènes pouvaient vivre dans se mélanger. Prisonniers volontaires de l'architecture - comme les moines ou les étudiants révolutionnaires - ou assignés involontaires à résidence comme les détenus dans leurs prisons, les malades dans leurs hôpitaux et les personnes âgés dans leurs maisons de retraites. Un retour aux sources qui devrait nous permettre de mieux comprendre l'habitat collectif d'aujourd'hui qui tend irrémissiblement à se spécialiser : jeunes travailleurs, femmes battues, étudiants, familles de même niveau social, retraités, mourants..." Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture.…
Quel est le rôle joué par l'architecture d'aujourd'hui dans la manière dont la communauté se reconstitue et se représente à elle-même? L'édition 2018 de l'Université populaire du Pavillon de l'Arsenal aborde les dispositifs architecturaux qui lui permettent en permanence à la communauté de se refonder, de se recharger, comme on recharge un mobile ou un ordinateur. Pour cela, Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture, propose de regarder différemment les grands équipements qui scandent la vie collective. Au-delà des fonctions spécifiques pour lesquelles ils ont été conçus, ils sont ici considérés comme des dispositifs permettant la transformation des foules d'individus dispersées en communauté. « Arènes » est le premier acte de cette Université Populaire 2018 : "Au-delà des grandes manifestations sportives ou musicales qui s'y déroulent, les stades peuvent être considérés comme de puissants générateurs de sentiment communautaire. Deux types distincts d'édifices répondent à ces lieux de rassemblements où s'expriment parfois violemment de profonds antagonismes. Les premiers, dionysiaques, jouent délibérément avec l'énergie générée par l'enthousiasme et l'affrontement des spectateurs. Ils se proposent comme des constructions de forme elliptique. Ainsi les stades dessinés par Herzog et de Meuron se présentent-ils comme des instruments de musique aidant la transformation des cris et des hurlements en une clameur unitaire, afin de permettre à la foule de s'appréhender comme une communauté fusionnelle. Les seconds, apolliniens, tendent au contraire à assimiler l'arène à un théâtre, à un espace ouvert et intégré à la ville. Refusant l'ellipse, les constructions conçues par Gregotti, Nouvel et autres Souto de Moura, déclinent les possibilités du rectangle et brisent volontairement l'unicité organique des formes circulaires pour permettre au public d'assister aux manifestations sportives sans entonner fatalement le cri primal par lequel la communauté renaît à elle-même." Richard Scoffier, au Pavillon de l'Arsenal, en janvier 2018.…
"Que représentent exactement les gares que nous empruntons quotidiennement pour faire le va-et-vient entre logement et lieu de travail, ou, plus périodiquement, pour basculer de l'ici de la vie de tous les jours vers l'ailleurs de destinations lointaines ? Quels sont ces lieux où la foule se condense pour passer d'un monde à l'autre. Ces entre-deux propices à des échanges inattendus, des attouchements involontaires, des bousculades intempestives où s'esquisse une communauté plus aveugle et plus charnelle que celle entrevue dans le stade. Doit-on les assimiler à des cathédrales ? Comme la canopée de verre pensée par Patrick Berger qui permet aux voyageurs des plus lointaines communes de l'agglomération parisienne de rejoindre la capitale. À des vols d'oiseaux ? Comme les tours de force structurels de Calatrava à Liège et à New York. À des tours de Babel inversées ? Comme le projet de Kengo Kuma pour la station Saint-Denis Pleyel du Grand Paris Express... Mais nous nous pencherons aussi sur les aéroports. Ces espaces où tout semble conçu pour que le public puisse se sentir à l'aise, se relaxer, se déstresser, se dénuer de toute agressivité. Comme s'il s'agissait de rejoindre, pendant quelques minutes, une communauté édénique où tous les conflits sont dénoués, où tous les désirs sont comblés." Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture. « Portes » est le deuxième acte de l'Université Populaire qui s'est tenue en 2018 au Pavillon de l'Arsenal et à l'occasion de laquelle Richard Scoffier propose à travers un cycle intitulé « Community reloaded » d'analyser les grands bâtiments qui se présentent comme des « accumulateurs » et réaniment le sentiment de communion.…
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« Comment aborder l'espace où la communauté se refonde dans l'exclusion des individus qui en ont enfreint les règles ? Est-ce le lieu d'une justice dernière, comme semble l'affirmer de manière critique Jean Nouvel dans son tribunal de Nantes, où les juges descendent des cieux pour rejoindre des prévenus qui sortent de terre ? Ou d'une justice tribale, comme le suggèrent les huttes suspendues conçues par Richard Rogers à Bordeaux ? Un hôpital ? Comme les pavillons de Christian de Portzamparc à Grasse. Un hôtel de luxe ? Comme semblent le suggérer les deux lames coulissantes de Frédéric Borel à Narbonne qui dessinent un atrium renvoyant aux palaces de John Portman. Ou une tour constructiviste interpellant violemment le ciel ? Comme celle que vient d'achever Renzo Piano aux Batignolles pour le nouveau Tribunal de Grande Instance de Paris... » Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture. « Palais de justice » est le troisième acte de l'Université Populaire qui s'est tenue en 2018 au Pavillon de l'Arsenal et à l'occasion de laquelle Richard Scoffier propose à travers un cycle intitulé « Community reloaded » d'analyser les grands bâtiments qui se présentent comme des « accumulateurs » et réaniment le sentiment de communion.…
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"Le cimetière d'aujourd'hui peut être considéré comme une ville des morts, comme l'envers de la ville des vivants. C'est la grande leçon du Père Lachaise, cet ensemble urbain uniquement composé de monuments. Mais que reste-il du monde après la mort ? Celle de n'importe quel individu n'annonce-t-elle pas toujours, comme un spectre, celle de l'humanité entière ? Cette question oppose les architectes contemporains. Scarpa, Aldo Rossi ou Paola Chiarante répondent par la métaphysique, en affirmant une architecture éternelle et indépendante de toute existence humaine, à l'instar de la géométrie de Platon. Ainsi les cimetières de San Vito d'Altivole, de Modène ou la nécropole de Nice se proposent comme des constructions archétypales sortant du sol par césarienne : mastaba, cube ou terrasse en étoile... Tandis que d'autres, plus réalistes, tendent au contraire à mettre en scène une nature glorieuse reprenant ses droits bafoués par la pire espèce de parasites. C'est la leçon des pierres éparpillées dans la forêt de sapins du Cimetière des Bois de Gunnar Asplund à Stockholm, de la vallée de restanques creusées de tombes de Miralles et Pinós à Igualada en Catalogne ou des collines découpées par Marc Barani au-dessus de Roquebrune-Cap-Martin..." Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d'architecture « Nécropoles» est le dernier acte de l'Université Populaire qui s'est tenue en 2018 au Pavillon de l'Arsenal et à l'occasion de laquelle Richard Scoffier propose à travers un cycle intitulé « Community reloaded » d'analyser les grandes édifications qui se présentent comme des « accumulateurs » et réaniment le sentiment de communion.…
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"Les cabinets de curiosités sont peu à peu sortis du palais pour s'organiser comme des espaces pédagogiques autonomes permettant d'appréhender l'évolution des formes artistiques de chaque pays et de donner le sentiment d'appartenir à une culture nationale. Ils tendent aujourd'hui à sortir de ce cadre pour aider leurs visiteurs à constituer, comme autant d'André Malraux ressuscités, leur propre musée imaginaire. Ainsi la fameuse Galerie du temps du Louvre de Lens, réalisée par SANAA en 2012, les plonge-t-elle dans un espace océanique où ils oublient chronologie et frontières pour tisser aléatoirement des correspondances entre des oeuvres appartenant à des époques différentes, des territoires éloignés. Ailleurs, le Guggenheim de Bilbao et la Fondation Vuitton de Frank Gehry accueillent des pèlerins venus du monde entier afin de leur permettre de développer leur potentiel imaginatif. Ce sont aussi des temples présentant des oeuvres singulières et non-reproductibles capables de réenchanter un monde d'ersatz et de copies, désabusé et désacralisé." Richard Scoffier, au Pavillon de l'Arsenal en janvier 2017. « Musées » est le premier chapitre de l'Université Populaire 2017 du Pavillon de l'Arsenal. Richard Scoffier, architecte, philosophe et professeur des Écoles Nationales Supérieures d'Architecture, évoque les enjeux constructifs, sociétaux et symboliques que revêtent les hauts lieux culturels contemporains.…
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« Si les musées contemporains se proposent comme des containers immergeant leurs visiteurs dans un univers de formes pour suppléer à l'épanouissement de leur imaginaire, les bibliothèques peuvent être considérées comme de véritables mécanismes orthopédiques favorisant la réflexion. Louis-Etienne Boullée imaginait sa bibliothèque comme un amphithéâtre de livres d'où le monde pouvait être lu et comme une scène montrant des savants en train de débattre ou d'écrire. Tandis qu'à Exeter, Louis Kahn propose une vision dualiste où l'espace lumineux du savoir s'oppose à celui, sombre et silencieux, de la révélation. Des questions de lumière et d'ombre qui prennent moins d'importance avec Rem Koolhaas. Son projet pour Jussieu se donne comme un sol unique et continu, un parcours initiatique scandé de nombreuses séquences programmatiques : auditoriums, magasins, espaces de détente... Quant à son projet pour la TGB, il s'affirme comme un espace cérébral dont les salles de lecture s'étirent comme des neurones pour connecter les zones de conservation. Mais la bibliothèque est aussi un équipement à la recherche de son identité, renommée médiathèque puis Learning Center ou simplement troisième lieu, elle tend à s'affirmer comme un entre-deux neutre favorisant le développement des individus en les libérant simplement des obligations de l'université ou du bureau, comme de celles du logement ». Richard Scoffier, au Pavillon de l'Arsenal en février 2017. « Bibliothèques » est le deuxième chapitre de l'Université Populaire 2017 du Pavillon de l'Arsenal. Richard Scoffier, architecte, philosophe et professeur des Écoles Nationales Supérieures d'Architecture, évoque les enjeux constructifs, sociétaux et symboliques que revêtent les hauts lieux culturels contemporains.…
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"Ni esthétique, ni pédagogique, la machinerie théâtrale est essentiellement politique. Dans le monde grec, les habitants d'une ville entière venaient cycliquement s'asseoir en demi-cercle au creux d'une colline pour être confrontés à la condition tragique de leur existence avant de reprendre leur place dans la Cité. Ailleurs, les dispositifs complexes construits au XVIIIe siècle à Paris, Nantes ou Lyon associeront étroitement théâtre et place publique de manière à ce que les spectateurs puissent, une fois la représentation terminée, jouer leur propre rôle sur une scène ouverte face à la ville. Une mise en abyme parfaitement analysée et réactivée par Christian de Portzamparc dans son projet malheureux pour l'Opéra de la Bastille. Où un cadre de scène babylonien, à l'échelle de la place et de la capitale, maintenait d'immenses portes coulissantes pour mettre en scène la foule à la fin des spectacles. Jørn Utzon dans la baie de Sydney, Snøhetta dans le fjord d'Oslo ou Rafael Moneo entre l'embouchure du fleuve et la plage de Saint-Sébastien, sauront jouer sur des contrastes puissants mettant en scène leurs lieux de la parole et du chant dans des paysages totalement décalés." Richard Scoffier, au Pavillon de l'Arsenal en mars 2017. « Théâtres » est le troisième chapitre de l'Université Populaire 2017 du Pavillon de l'Arsenal. Richard Scoffier, architecte, philosophe et professeur des Écoles Nationales Supérieures d'Architecture, évoque les enjeux constructifs, sociétaux et symboliques que revêtent les hauts lieux culturels contemporains.…
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