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Jeux olympiques, des victoires au goût amer pour les supporters taïwanais toujours contraints au nom de Chinese Taipei

 
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"La manière dont le comité olympique nous traite est dégueulasse", lâche un officiel taïwanais au bureau de la représentation de Taipei en France. Pourtant ce 05 août, l'ambiance est à la fête. LEE Yang, et WANG Chi-lin, les deux athlètes du double messieurs badminton ont remporté la veille, la médaille d'or aux Jeux olympiques de Paris 2024. C'est la deuxième de suite après les Jeux de Tokyo en 2021, et ils rentrent un peu plus dans l'histoire de leur sport, et de leur pays. Pour les supporters, c'est une joie immense. "C'est mon rêve. Je suis très heureux de regarder les Taïwanais sur le podium", décrit l'un d'eux. Oui, mais pour plusieurs supporters cette victoire a tout de même un goût amer. Taïwan, est toujours contraint de se présenter sous les couleurs de "Chinese Taipei", et donc sans le drapeau et l'hymne national.

"Pour moi, c'est un match assez intéressant parce que c'est quand même Chinese Taipei contre la Chine", raconte Édouard, un Taïwanais gérant d'un commerce de thé aux perles à Paris. Le double taïwanais s'est en effet imposé contre le duo chinois Liang Weikeng et Wang Chang. Pour Édouard, ce nom de Chinese Taipei, est gênant au sens où il porte à confusion : "J'aurais aimé qu'on puisse participer aux jeux en tant que Taïwan. Entre nous, on s'appelle des Taïwanais. Donc ce nom Chinese Taipei, c'est un truc bidouillé". Un bricolage qui porte en effet à confusion. Dans le stade ou dans la rue, il n'est pas difficile de trouver des supporters qui répondent instinctivement "la Chine", quand on demande s'ils savent quel pays se cache derrière "Chinese Taipei".

UNE SITUATION ENTRETENUE PAR LE COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE

Difficile pour les supporters taïwanais de briser cette confusion facile, d'autant qu'ils doivent composer avec les règles du Comité international olympique. Les drapeaux de la République de Chine (Taïwan) sont interdits au même titre que ceux de la Russie ou de la Biélorussie. Pire, des banderoles, des morceaux de tissu, ou des cartes de Taïwan ont été arrachés des mains de fans par la sécurité en plein stade, notamment à l'Arena Porte de la Chapelle pendant les matchs de badminton. Même les références sportives sont interdites. Une photo fait le tour des réseaux sociaux : celle d'un membre de la sécurité saisissant une serviette verte, "Taiwan", faisant référence au point décisif du double hommes en badminton à Tokyo. Sur d'autres images ou vidéos, on voit des représentants chinois guider la sécurité vers des Taïwanais pour leur confisquer leurs banderoles.

Les récits de ces mauvaises expériences taïwanaises se multiplient et s'amplifient à travers les prises de paroles dans les médias ou les réseaux sociaux. Si les fans ont appris à composer avec cette situation, le sentiment d'injustice est toujours très fort. "On ne supporte pas ça ! Cependant, c'est la seule façon pour montrer qu'on est là pour nos joueurs, pour les soutenir !", raconte une Taïwanaise gérante d'un commerce à Paris, "on est vraiment fier de nos champions, ils ont gagné une médaille d'or pour nous et pour Taïwan !". Philosophes, les supporters tentent de trouver des solutions de passer leur message, et pour le moment, continuent de s'exprimer avec ce qu'ils peuvent. Dans les tribunes, le CIO n'a pas encore trouvé de solution pour empêcher les supporters de crier le nom de Taïwan. Malgré ces problèmes, les supporters des différents pays ne cherchent pas la confrontation et ne huent pas leurs adversaires. "Oui, on n'est pas là pour faire de la politique. Grâce aux joueurs, les gens connaissent plus Taïwan" raconte la commerçante, "des gens m'ont demandé des drapeaux pour encourager Taïwan ensemble. On est là pour le sport. Nous, on est à côté de Chinois, ils crient aussi. Tout le monde reste correct".

Les épreuves sportives livrent parfois des images qui restent dans les mémoires. C'est le cas de la compétition masculine de barre fixe en gymnastique artistique, qui s'est conclue ce 05 août sur une égalité parfaite entre le Taïwanais TANG Chia-Hung et le Chinois ZHANG Boheng. Avec le score de 13,966, ils ont tous deux reçu la médaille de bronze et ont partagé la même marche du podium. Au moment du lever de drapeau avec l'hymne du médaillé d'or Japonais, deux drapeaux se sont étendus au-dessus des 3e ex æquo. Celui de la Chine, et au-dessous pour des raisons de protocole, celui de Chinese Taipei. Deux drapeaux pour deux délégations, dont une seule porte réellement le nom de son pays.

Le lien d'écoute de ce reportage se trouve en cliquant sur le symbole " ▷" situé en haut à droite de cette page.

*RTF, une émission réalisée depuis la France par Clément Tricot

Twitter : Clément Tricot

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"Pour moi, c'est un match assez intéressant parce que c'est quand même Chinese Taipei contre la Chine", raconte Édouard, un Taïwanais gérant d'un commerce de thé aux perles à Paris. Le double taïwanais s'est en effet imposé contre le duo chinois Liang Weikeng et Wang Chang. Pour Édouard, ce nom de Chinese Taipei, est gênant au sens où il porte à confusion : "J'aurais aimé qu'on puisse participer aux jeux en tant que Taïwan. Entre nous, on s'appelle des Taïwanais. Donc ce nom Chinese Taipei, c'est un truc bidouillé". Un bricolage qui porte en effet à confusion. Dans le stade ou dans la rue, il n'est pas difficile de trouver des supporters qui répondent instinctivement "la Chine", quand on demande s'ils savent quel pays se cache derrière "Chinese Taipei".

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Difficile pour les supporters taïwanais de briser cette confusion facile, d'autant qu'ils doivent composer avec les règles du Comité international olympique. Les drapeaux de la République de Chine (Taïwan) sont interdits au même titre que ceux de la Russie ou de la Biélorussie. Pire, des banderoles, des morceaux de tissu, ou des cartes de Taïwan ont été arrachés des mains de fans par la sécurité en plein stade, notamment à l'Arena Porte de la Chapelle pendant les matchs de badminton. Même les références sportives sont interdites. Une photo fait le tour des réseaux sociaux : celle d'un membre de la sécurité saisissant une serviette verte, "Taiwan", faisant référence au point décisif du double hommes en badminton à Tokyo. Sur d'autres images ou vidéos, on voit des représentants chinois guider la sécurité vers des Taïwanais pour leur confisquer leurs banderoles.

Les récits de ces mauvaises expériences taïwanaises se multiplient et s'amplifient à travers les prises de paroles dans les médias ou les réseaux sociaux. Si les fans ont appris à composer avec cette situation, le sentiment d'injustice est toujours très fort. "On ne supporte pas ça ! Cependant, c'est la seule façon pour montrer qu'on est là pour nos joueurs, pour les soutenir !", raconte une Taïwanaise gérante d'un commerce à Paris, "on est vraiment fier de nos champions, ils ont gagné une médaille d'or pour nous et pour Taïwan !". Philosophes, les supporters tentent de trouver des solutions de passer leur message, et pour le moment, continuent de s'exprimer avec ce qu'ils peuvent. Dans les tribunes, le CIO n'a pas encore trouvé de solution pour empêcher les supporters de crier le nom de Taïwan. Malgré ces problèmes, les supporters des différents pays ne cherchent pas la confrontation et ne huent pas leurs adversaires. "Oui, on n'est pas là pour faire de la politique. Grâce aux joueurs, les gens connaissent plus Taïwan" raconte la commerçante, "des gens m'ont demandé des drapeaux pour encourager Taïwan ensemble. On est là pour le sport. Nous, on est à côté de Chinois, ils crient aussi. Tout le monde reste correct".

Les épreuves sportives livrent parfois des images qui restent dans les mémoires. C'est le cas de la compétition masculine de barre fixe en gymnastique artistique, qui s'est conclue ce 05 août sur une égalité parfaite entre le Taïwanais TANG Chia-Hung et le Chinois ZHANG Boheng. Avec le score de 13,966, ils ont tous deux reçu la médaille de bronze et ont partagé la même marche du podium. Au moment du lever de drapeau avec l'hymne du médaillé d'or Japonais, deux drapeaux se sont étendus au-dessus des 3e ex æquo. Celui de la Chine, et au-dessous pour des raisons de protocole, celui de Chinese Taipei. Deux drapeaux pour deux délégations, dont une seule porte réellement le nom de son pays.

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