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À la Une: colère et dérapages dans les universités américaines
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Le mouvement contre la guerre à Gaza dans les facultés aux États-Unis prend de l’ampleur, les positions se crispent et les implications politiques se précisent.
« Les manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza se sont étendues ce week-end, pointe le Times à Londres, alors que la vague croissante de dissidence qui a conduit à des centaines d’arrestations menace désormais de saper la campagne de réélection du président Biden. Plus de 250 personnes ont été arrêtées par la police samedi (…). Dans le même temps, de nombreux manifestants sont accusés d’être ouvertement antisémites et d’avoir menacé et intimidé des étudiants et du personnel juifs. »
Ainsi, précise le Times, « l’université de Northeastern à Boston a affirmé que la manifestation de ce week-end avait été "infiltrée par des organisateurs professionnels" sans affiliation à l’université et que des slogans antisémites, notamment "Tuez les Juifs", ont été entendus ».
Débordement antisémite ?
Attention prévient Haaretz à Tel Aviv : « Si les manifestants sur le campus ou à l’extérieur critiquaient Israël pour le meurtre d’un grand nombre de civils palestiniens, s’ils exigeaient un cessez-le-feu immédiat ou s’ils protestaient contre les pratiques israéliennes en matière d’aide humanitaire, ils seraient certainement dans leur droit. (…) Mais ce n’est pas la raison d’être de certains manifestants, déplore Haaretz. Les manifestants à l’extérieur et certains sur le campus ont tenté de détourner la manifestation. Ils ont dirigé leur venin et leur agressivité contre les Juifs, les partisans d’Israël et tous ceux qui n’adhèrent pas à leur rhétorique meurtrière. »
Pour le New York Times, la règle devrait être claire : « Chaque étudiant peut manifester, mais la manifestation doit être pacifique et légale. (…) Ce que nous voyons sur un certain nombre de campus n’est pas de la libre expression, ni de la désobéissance civile. C’est de l’anarchie pure et simple. Quelle que soit la frustration des activistes sur les campus ou leur désir de se faire entendre, la véritable désobéissance civile ne doit pas violer les droits des autres. »
Thème majeur de la présidentielle
L’Orient-Le Jour à Beyrouth se félicite de cette contestation : les étudiants « dressent des tentes de nylon pour signifier un insolent et irréductible j’y suis j’y reste ; en toute logique, ils font littéralement du campus un lieu… où l’on campe, pardi ! Brutalement délogés par la police qui les arrête par centaines, ils récidivent de plus belle, mobilisés, interactifs et synchrones qu’ils sont, grâce à cette autre espèce de toile à leur portée : le web. Comme à l’accoutumée, poursuit le quotidien libanais, on ne trouve d’autre parade à cette vaste rébellion que la classique, l’infamante accusation d’antisémitisme qui a contraint à la démission les présidentes de deux établissements de grand renom. (…) Quoi qu’il en soit, conclut L’Orient-Le Jour, le fait demeure, irréfutable, qu’au pays de l’Oncle Sam, la boucherie de Gaza et ses prolongements palestiniens constituent désormais un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle programmée pour novembre prochain ».
En effet, relève Le Temps à Genève, « la campagne présidentielle américaine ajoute à la polarisation ».
Et le quotidien suisse de s’interroger : « Le calme reviendra-t-il avec le début des vacances universitaires ? Le risque de dérapage est dans tous les esprits. »
Intrusion politique aussi en France
Le Temps qui note aussi que « Sciences Po Paris a aussi vécu quelques heures compliquées la semaine dernière. "Il n’y aura jamais de droit au blocage", a déclaré le Premier ministre français, Gabriel Attal, après une occupation partielle de l’établissement français par des manifestants pro-palestiniens et des tensions avec des manifestants pro-Israël. Même intrusion politique : les élections européennes et les affrontements entre les deux extrêmes de l’échiquier idéologique exacerbent, on s’insulte et on s’accuse de part et d’autre ».
Enfin, Le Figaro à Paris dénonce l’attitude de La France insoumise qui a pris fait et cause pour les étudiants pro-palestiniens : « La stratégie mélenchoniste est transparente, affirme le journal. Dans cette campagne européenne, la liste LFI de Manon Aubry est distancée par celle de Raphaël Glucksmann. Il y a urgence à faire diversion. À quitter le terrain européen pour attiser sur le sol français le conflit israélo-palestinien. Jusqu’à épouser le discours du Hamas. »
151 에피소드
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Le mouvement contre la guerre à Gaza dans les facultés aux États-Unis prend de l’ampleur, les positions se crispent et les implications politiques se précisent.
« Les manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza se sont étendues ce week-end, pointe le Times à Londres, alors que la vague croissante de dissidence qui a conduit à des centaines d’arrestations menace désormais de saper la campagne de réélection du président Biden. Plus de 250 personnes ont été arrêtées par la police samedi (…). Dans le même temps, de nombreux manifestants sont accusés d’être ouvertement antisémites et d’avoir menacé et intimidé des étudiants et du personnel juifs. »
Ainsi, précise le Times, « l’université de Northeastern à Boston a affirmé que la manifestation de ce week-end avait été "infiltrée par des organisateurs professionnels" sans affiliation à l’université et que des slogans antisémites, notamment "Tuez les Juifs", ont été entendus ».
Débordement antisémite ?
Attention prévient Haaretz à Tel Aviv : « Si les manifestants sur le campus ou à l’extérieur critiquaient Israël pour le meurtre d’un grand nombre de civils palestiniens, s’ils exigeaient un cessez-le-feu immédiat ou s’ils protestaient contre les pratiques israéliennes en matière d’aide humanitaire, ils seraient certainement dans leur droit. (…) Mais ce n’est pas la raison d’être de certains manifestants, déplore Haaretz. Les manifestants à l’extérieur et certains sur le campus ont tenté de détourner la manifestation. Ils ont dirigé leur venin et leur agressivité contre les Juifs, les partisans d’Israël et tous ceux qui n’adhèrent pas à leur rhétorique meurtrière. »
Pour le New York Times, la règle devrait être claire : « Chaque étudiant peut manifester, mais la manifestation doit être pacifique et légale. (…) Ce que nous voyons sur un certain nombre de campus n’est pas de la libre expression, ni de la désobéissance civile. C’est de l’anarchie pure et simple. Quelle que soit la frustration des activistes sur les campus ou leur désir de se faire entendre, la véritable désobéissance civile ne doit pas violer les droits des autres. »
Thème majeur de la présidentielle
L’Orient-Le Jour à Beyrouth se félicite de cette contestation : les étudiants « dressent des tentes de nylon pour signifier un insolent et irréductible j’y suis j’y reste ; en toute logique, ils font littéralement du campus un lieu… où l’on campe, pardi ! Brutalement délogés par la police qui les arrête par centaines, ils récidivent de plus belle, mobilisés, interactifs et synchrones qu’ils sont, grâce à cette autre espèce de toile à leur portée : le web. Comme à l’accoutumée, poursuit le quotidien libanais, on ne trouve d’autre parade à cette vaste rébellion que la classique, l’infamante accusation d’antisémitisme qui a contraint à la démission les présidentes de deux établissements de grand renom. (…) Quoi qu’il en soit, conclut L’Orient-Le Jour, le fait demeure, irréfutable, qu’au pays de l’Oncle Sam, la boucherie de Gaza et ses prolongements palestiniens constituent désormais un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle programmée pour novembre prochain ».
En effet, relève Le Temps à Genève, « la campagne présidentielle américaine ajoute à la polarisation ».
Et le quotidien suisse de s’interroger : « Le calme reviendra-t-il avec le début des vacances universitaires ? Le risque de dérapage est dans tous les esprits. »
Intrusion politique aussi en France
Le Temps qui note aussi que « Sciences Po Paris a aussi vécu quelques heures compliquées la semaine dernière. "Il n’y aura jamais de droit au blocage", a déclaré le Premier ministre français, Gabriel Attal, après une occupation partielle de l’établissement français par des manifestants pro-palestiniens et des tensions avec des manifestants pro-Israël. Même intrusion politique : les élections européennes et les affrontements entre les deux extrêmes de l’échiquier idéologique exacerbent, on s’insulte et on s’accuse de part et d’autre ».
Enfin, Le Figaro à Paris dénonce l’attitude de La France insoumise qui a pris fait et cause pour les étudiants pro-palestiniens : « La stratégie mélenchoniste est transparente, affirme le journal. Dans cette campagne européenne, la liste LFI de Manon Aubry est distancée par celle de Raphaël Glucksmann. Il y a urgence à faire diversion. À quitter le terrain européen pour attiser sur le sol français le conflit israélo-palestinien. Jusqu’à épouser le discours du Hamas. »
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