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«Bird», une fable sociale poétique et fantastique d'Andrea Arnold
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On vous emmène au cinéma, en ce premier jour de l'année. C'est mercredi prochain, 1ᵉʳ janvier, que sort en salles en France, l'un des films remarqués du dernier festival de Cannes. Il s'agit de Bird, le nouveau long métrage de la cinéaste britannique Andrea Arnold. Elle suit le quotidien âpre d'une adolescente qui va faire la rencontre d'un homme fantasque et bienveillant.
Bailey a 12 ans et grandit dans un contexte familial chaotique. Elle vit dans un squat du Kent avec son père et un demi-frère. Le père, à peine trentenaire, va bientôt se marier avec une jeune femme qu’il connaît depuis trois mois et il compte tirer profit de la bave censément hallucinogène d’un crapaud. Andréa Arnold est retournée dans son Kent natal pour filmer ces personnages en marge, qu'elle connaît bien. Mais elle dément toute intention autobiographique. Elle convoque même l'auteur français Gustave Flaubert.
Elle raconte « Il a dit : "Madame Bovary, c'est moi". Vous savez, vous mettez toujours quelque chose de vous dans vos écrits. Mais je ne dirais pas pour autant que Bailey, c'est une projection de moi ».
Intégrant des images tournées au téléphone portable, Bird montre le passage de l'enfance à l'adolescence d'une jeune fille frondeuse qui veut s'affirmer et s'échapper d'un quotidien fait de violence sociale et de précarité, comme l'explique la réalisatrice Andrea Arnold :
« La vie n'est pas faite d'une seule couleur ou tonalité. Même dans les situations les plus dramatiques, il peut y avoir de l'humour. La vie est une alliance de drame et de comédie, de noirceur et de lumière dans mes films, je veux montrer la diversité de la vie sous toutes ses formes ».
Loin d'être une chronique sociale misérabiliste, Bird tend vers la poésie, et même le fantastique avec l'apparition d'un mystérieux personnage venu de nulle part, Bird, qui va littéralement prendre Bailey sous son aile.
« La première image qui me soit venue pour le film, c'est ce personnage. Je ne savais pas trop qui il était, ce qu'il représentait. Il m'a fallu du temps avant de comprendre qui c'est, mais je ne vous le dirai pas, car je pense que c'est au spectateur de recomposer le puzzle et de faire sa propre interprétation », relate-t-elle.
Est-il un ange gardien ? Un homme oiseau ? Le comédien allemand Franz Rogowski lui prête son mystère et sa douceur.
Il explique sa vision du personnage : « Je ne savais pas si c'était un ange ou un démon. Andrea m'a donné toutes sortes de sources d'inspiration. J'avais cette image d'un homme nu dans la nature. Tourner avec elle, c'était comme flotter dans l'espace, hors du temps, et s'abandonner dans un rêve qui échappe au langage ».
Porté par une bande originale électrisante, mêlant rap, rock et électro, Bird est le portrait fougueux et plein d'espoir d'une adolescente combative
À lire aussiLe Festival de Cannes vu par l'Afrique et la Russie
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Bailey a 12 ans et grandit dans un contexte familial chaotique. Elle vit dans un squat du Kent avec son père et un demi-frère. Le père, à peine trentenaire, va bientôt se marier avec une jeune femme qu’il connaît depuis trois mois et il compte tirer profit de la bave censément hallucinogène d’un crapaud. Andréa Arnold est retournée dans son Kent natal pour filmer ces personnages en marge, qu'elle connaît bien. Mais elle dément toute intention autobiographique. Elle convoque même l'auteur français Gustave Flaubert.
Elle raconte « Il a dit : "Madame Bovary, c'est moi". Vous savez, vous mettez toujours quelque chose de vous dans vos écrits. Mais je ne dirais pas pour autant que Bailey, c'est une projection de moi ».
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« La vie n'est pas faite d'une seule couleur ou tonalité. Même dans les situations les plus dramatiques, il peut y avoir de l'humour. La vie est une alliance de drame et de comédie, de noirceur et de lumière dans mes films, je veux montrer la diversité de la vie sous toutes ses formes ».
Loin d'être une chronique sociale misérabiliste, Bird tend vers la poésie, et même le fantastique avec l'apparition d'un mystérieux personnage venu de nulle part, Bird, qui va littéralement prendre Bailey sous son aile.
« La première image qui me soit venue pour le film, c'est ce personnage. Je ne savais pas trop qui il était, ce qu'il représentait. Il m'a fallu du temps avant de comprendre qui c'est, mais je ne vous le dirai pas, car je pense que c'est au spectateur de recomposer le puzzle et de faire sa propre interprétation », relate-t-elle.
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Il explique sa vision du personnage : « Je ne savais pas si c'était un ange ou un démon. Andrea m'a donné toutes sortes de sources d'inspiration. J'avais cette image d'un homme nu dans la nature. Tourner avec elle, c'était comme flotter dans l'espace, hors du temps, et s'abandonner dans un rêve qui échappe au langage ».
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