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Afrique de l'Est: la bataille contre la maladie de leishmaniose [2/2]
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C’est une maladie méconnue. La leishmaniose est pourtant endémique dans plusieurs régions d’Afrique de l’Est. Elle se transmet par piqûres de phlébotome, un petit insecte. Sous sa forme viscérale, la maladie est mortelle dans plus de 95% des cas, si elle n'est pas traitée. Les traitements actuels sont longs et douloureux : deux injections quotidiennes pendant 17 jours avec des risques de complications. Une équipe d’experts travaille donc sur le développement de nouveaux traitements.
De notre correspondante à Nairobi,
« Ici, c’est le laboratoire de l’hôpital de Kacheliba. C’est ici que nous faisons nos tests et diagnostics. » Edwin Nyagwa est technicien de laboratoire dans cet hôpital du nord-ouest du Kenya. Ici, la leishmaniose viscérale est courante. L’hôpital fait partie des établissements qui ont mené des essais cliniques pour tester un nouveau traitement. Une seule injection quotidienne doublée d’une prise orale pendant quatorze jours, contre deux injections durant dix-sept jours actuellement. Mais surtout, le nouveau traitement n’utilise plus le sodium stibogluconate, un des composants toxiques de l’actuelle formule.
Edwin Nyagwa a suivi de près les tests. « Les essais se sont bien passés et les résultats étaient positifs. Nous l’avons constaté : les malades qui arrivent généralement avec le ventre gonflé avaient le ventre quasiment dégonflé à la fin du traitement. Puis, lorsque l’on faisait les tests de guérison au bout des quatorze jours, les parasites n’étaient plus là. Si ce traitement est adopté, les malades seront contents et nous, nous serons ravis d’avoir pu participer à cette recherche et d’avoir ainsi contribué à améliorer la vie des patients. »
Des résultats encourageants
Les phases d’essais cliniques pour ce traitement de quatorze jours ont été validées. Les études sont menées par une équipe d’experts en Afrique de l’Est, pilotées par une ONG suisse, DNDi, spécialisée dans les maladies dites négligées. Joy Malongo travaille sur ce projet depuis dix ans. Aujourd’hui, elle se dit optimiste. « Ces résultats m’inspirent confiance : en continuant nos recherches, nous allons parvenir à développer le traitement idéal, c'est-à-dire un traitement qui soit oral, à un prix abordable et facilement accessible. Au départ, nous faisions principalement de la recherche sur des traitements déjà existants, mais nous avons commencé à travailler avec de nouvelles molécules pour un traitement oral. Une étude est d’ailleurs en train d’être menée en Éthiopie. »
Joy Malongo le rappelle : beaucoup de progrès ont déjà été faits. « Au départ, les patients recevaient un traitement avec un médicament pendant 60 jours. Puis les recherches nous ont permis d’arriver à un traitement de 30 jours. Et enfin, nous sommes arrivés au traitement utilisé actuellement, avec deux injections quotidiennes de deux médicaments combinés, ce qui nous a permis de réduire la durée à dix-sept jours et d’avoir des patients qui guérissent mieux. »
Le nouveau traitement de quatorze jours suscite une vague d’espoir. Il attend désormais d’être recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé. Puis par les pays concernés.
À lire aussiLa leishmaniose, une maladie oubliée [1/2]
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C’est une maladie méconnue. La leishmaniose est pourtant endémique dans plusieurs régions d’Afrique de l’Est. Elle se transmet par piqûres de phlébotome, un petit insecte. Sous sa forme viscérale, la maladie est mortelle dans plus de 95% des cas, si elle n'est pas traitée. Les traitements actuels sont longs et douloureux : deux injections quotidiennes pendant 17 jours avec des risques de complications. Une équipe d’experts travaille donc sur le développement de nouveaux traitements.
De notre correspondante à Nairobi,
« Ici, c’est le laboratoire de l’hôpital de Kacheliba. C’est ici que nous faisons nos tests et diagnostics. » Edwin Nyagwa est technicien de laboratoire dans cet hôpital du nord-ouest du Kenya. Ici, la leishmaniose viscérale est courante. L’hôpital fait partie des établissements qui ont mené des essais cliniques pour tester un nouveau traitement. Une seule injection quotidienne doublée d’une prise orale pendant quatorze jours, contre deux injections durant dix-sept jours actuellement. Mais surtout, le nouveau traitement n’utilise plus le sodium stibogluconate, un des composants toxiques de l’actuelle formule.
Edwin Nyagwa a suivi de près les tests. « Les essais se sont bien passés et les résultats étaient positifs. Nous l’avons constaté : les malades qui arrivent généralement avec le ventre gonflé avaient le ventre quasiment dégonflé à la fin du traitement. Puis, lorsque l’on faisait les tests de guérison au bout des quatorze jours, les parasites n’étaient plus là. Si ce traitement est adopté, les malades seront contents et nous, nous serons ravis d’avoir pu participer à cette recherche et d’avoir ainsi contribué à améliorer la vie des patients. »
Des résultats encourageants
Les phases d’essais cliniques pour ce traitement de quatorze jours ont été validées. Les études sont menées par une équipe d’experts en Afrique de l’Est, pilotées par une ONG suisse, DNDi, spécialisée dans les maladies dites négligées. Joy Malongo travaille sur ce projet depuis dix ans. Aujourd’hui, elle se dit optimiste. « Ces résultats m’inspirent confiance : en continuant nos recherches, nous allons parvenir à développer le traitement idéal, c'est-à-dire un traitement qui soit oral, à un prix abordable et facilement accessible. Au départ, nous faisions principalement de la recherche sur des traitements déjà existants, mais nous avons commencé à travailler avec de nouvelles molécules pour un traitement oral. Une étude est d’ailleurs en train d’être menée en Éthiopie. »
Joy Malongo le rappelle : beaucoup de progrès ont déjà été faits. « Au départ, les patients recevaient un traitement avec un médicament pendant 60 jours. Puis les recherches nous ont permis d’arriver à un traitement de 30 jours. Et enfin, nous sommes arrivés au traitement utilisé actuellement, avec deux injections quotidiennes de deux médicaments combinés, ce qui nous a permis de réduire la durée à dix-sept jours et d’avoir des patients qui guérissent mieux. »
Le nouveau traitement de quatorze jours suscite une vague d’espoir. Il attend désormais d’être recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé. Puis par les pays concernés.
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