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Zohra-Lina Martini : De Saint-Gilles à Séoul, l’ambassadrice Occitane

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Manage episode 470657268 series 3497772
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Quel est le secret pour réussir à l’étranger dans un pays aussi différent que la Corée du Sud ?
Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys s’entretient avec Zora Lina Martini, une Occitane qui a fait le choix audacieux de s’installer en Corée du Sud en 2012. Lauréate du prix de l’expatriation « Racines Sud », Zora partage son parcours inspirant et les défis qu’elle a relevés pour s’intégrer dans une culture si éloignée de celle de sa petite ville natale de Saint-Gilles-du-Gard. À travers cette discussion, elle nous invite à réfléchir sur ce qui motive les expatriés à quitter leur zone de confort pour explorer de nouveaux horizons.

Zora Lina Martini, l’invitée de cet épisode, est une véritable citoyenne du monde. Ayant grandi entre le Maroc, l’Italie et la France, elle a toujours été bercée par une ouverture culturelle et une curiosité insatiable pour le monde. Diplômée de l’ESC Montpellier, elle a d’abord fait ses armes en Angleterre avant de se lancer dans l’aventure coréenne. En Corée du Sud, elle a su se faire une place dans le secteur de la cybersécurité avant de devenir auto-entrepreneur, aidant désormais les entreprises françaises à s’implanter sur le marché coréen.

L’épisode explore les multiples facettes de la vie en Corée du Sud, des chocs culturels aux opportunités professionnelles. Zora décrit comment elle a surmonté les défis liés à l’apprentissage de la langue et à l’adaptation à un environnement aussi dynamique que Séoul. Elle partage également sa vision du marché coréen, un terrain fertile pour les nouvelles technologies et les produits innovants. Enfin, elle encourage tous ceux qui rêvent d’une vie à l’étranger à suivre leur passion, soulignant que chaque défi est une chance d’apprendre et de grandir.

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Podcast n°2447 (mars 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Chapitrage de l’épisode :

0:00:01-Bienvenue et introduction
0:00:25-Salutations en coréen
0:00:38-Ambassadrice de l’année et début de l’expatriation
0:01:66-Le défi de vivre en Corée du Sud
0:02:141-Première expatriation en Angleterre
0:04:240-Début de la carrière en Corée
0:05:312-Adaptation culturelle en Corée
0:07:451-Rythme de vie à Séoul
0:08:490-Mariage en Corée du Sud
0:09:543-L’apprentissage du coréen
0:10:623-Expériences professionnelles en technologie
0:11:678-Aider les entreprises françaises en Corée
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Transcription de l’épisode :

Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Zora Lina Martini, direction Corée du Sud. Bonjour Zora. Bonjour.
Comment on dit bonjour en coréen ? Bien. Eh ben bonjour. Alors, il y a une formule qui est un peu plus courte pour les amis, c’est Anyang. Anyang, alors, content de faire ta connaissance.
On se retrouve aujourd’hui parce que tu es ambassadrice de l’année. Le prix de l’expatriation Racine Sud est dans le cadre de notre partenariat avec ces Occitans dans le monde. On va découvrir ton parcours, revenir sur cette vie. que tu as décidé de faire en Corée du Sud depuis 2012. D’abord, ce petit mot, est-ce que tu sais pourquoi cette Corée, alors que ce n’était pas encore vraiment la mode, t’a très vite aspirée ?
Alors c’est une très bonne question. La Corée, à l’époque où on n’en parlait pas justement, c’était un vrai défi pour moi. Et je me suis dit en tant que petite Occitane, si j’arrive à réussir en Corée, je peux réussir de partout. Donc je me suis donné le défi de trouver un travail là-bas et de vivre là-bas. Et j’ai eu la chance de pouvoir vivre cette expérience jusqu’à maintenant.
Je pense que tu aimes bien les défis. Oui, oui, tout à fait. Alors, retour sur ton parcours, tu as une vie de citoyenne du monde avec une partie de la famille marocaine, une partie française, des origines italiennes. Tu arrives en Occitanie avec déjà dans ton sang le sang du monde entier. Oui, oui, en effet.
Et donc, mes parents se sont rencontrés à ce moment-là en 84 et moi, je suis venue en 88. Et depuis que je suis née, quasiment j’ai eu la chance de pouvoir voyager entre le Maroc, l’Italie et la France. Et ça a toujours été dans notre famille et dans notre culture, ça a toujours été très important d’être ouvert au monde. Et fais rêver les Occitans qui nous écoutent. Ta petite région, ta petite ville d’origine, on est du côté de Saint-Gilles, je crois.
Oui, c’est ça, je viens de Saint-Gilles-du-Garve, petite ville de 13 000 habitants, je crois qu’il y en a 15 000 maintenant, qui n’a pas beaucoup bougé, qui est toujours la même. Et c’est grâce à Saint-Gilles également, au calme et la sérénité, que je pense que j’ai pu avoir ces expériences partout dans le monde. Alors tu vas faire 20 ans de ta vie en Occitanie, études SPEMAT, école de commerce, ESC Montpellier en 2008. D’ailleurs, ça te donne l’occasion de faire un premier échange et un stage en Angleterre. Première fois que tu vas laisser la famille en France et vivre un petit peu en solo.
C’était une aventure qui t’a bien plu ? Ah oui, ça a été vraiment incroyable, dans le sens où quand je suis partie en Angleterre grâce à l’ESC Montpellier, qui à l’époque, Porsche, Tous les étudiants partirent à l’étranger, mes parents voulaient que je reste proche, donc je suis partie à Coventry University. Et là-bas, sachant que les heures de cours étaient assez légères, c’est 12 heures par semaine, j’ai eu la chance de pouvoir faire beaucoup de choses. J’ai pu être partie promoteur, j’ai fait ça pendant mon échange, et j’ai eu la chance de participer aux General Elections. pour un membre du Parlement qui s’appelle Jeffrey Robinson, qui était ancien PDG de Jaguar et ancien ministre des Finances de Tony Blair.
Donc, ça a été une expérience assez incroyable première année à Coventry. Et mon année à Londres, j’ai pu faire plusieurs stages où j’ai pu vraiment découvrir le monde du travail et pouvoir améliorer mon anglais qui n’était pas si bon au moment où je suis arrivée en Angleterre. Donc, c’était vraiment super. Après, tu te dis que cette Corée t’attire irrésistiblement. Mais pour y aller, il faut gagner un peu sa vie.
Donc, du coup, tu vas sur LinkedIn et tu trouves un job dans la cybersécurité. Résultat, ils t’embauchent. Tu atterris le 27 février 2012 à Séoul. Il y a huit heures de jet lag dans ta tête et le 28, tu bosses. Méthode coréenne, on ne perd pas de temps.
Oui, c’est-à-dire que j’arrive à 5 heures du soir. à Séoul. À ce moment-là, le numéro 2 de la boîte me dit « Bon, on va dîner ensemble ». Donc, techniquement, j’ai commencé en fait le 27 février à manger ensemble et le 28, je me suis présentée au bureau à 29 heures du matin. Donc, moins de 12 heures.
Enfin, à peu près 12 heures, quelque chose comme ça pour commencer ma vie en Corée du Sud en tant que travailleuse. Et on est d’accord que la capitale Séoul, ce n’est pas Saint-Gilles ? Ah non, pas du tout. On est passé de 15 000 à quasiment 15 millions de personnes durant les horaires de travail. Donc c’est deux échelles complètement différentes.
C’est vraiment grand. On a beaucoup d’auditeurs qui rêvent de Corée du Sud. Qu’est-ce qu’on doit savoir sur le pays, sur les grandes différences ? Parce que quand même, il faut s’accrocher. Au début, on n’est pas dans le même monde.
Oui, en effet. En fait, c’est un vrai choc culturel dans le sens où des fois, on peut prendre certains concepts français et en Corée, c’est totalement l’inverse. Par exemple, l’âge. L’âge, c’est très simple. En France, je sais que c’est un peu plus démocratisé de demander l’âge, mais pendant très longtemps, vous ne pouvez pas demander l’âge, surtout à une dame.
En Corée du Sud, c’est obligatoire, dans le sens où lorsqu’on demande l’âge, on va pouvoir parler de la façon la plus respectueuse possible à la personne. selon l’âge, le statut et la position dans la société. Donc c’est très très important d’avoir ces informations-là. Donc quand je suis arrivée en Corée du Sud, les gens n’arrêtaient pas de me poser des questions très personnelles en tant que Française. Est-ce que tu es un copain ?
Est-ce que tu es marié ? Tu as quel âge ? Tu fais quoi ? Voilà. Mais la raison pour laquelle ils les demandent, c’est parce que selon cela, Il y a différents niveaux de langage.
On ne parle pas de la même façon à un président de PDG qu’à son petit frère ou à son petit copain. Donc c’est vraiment important. C’est quoi qui t’avait le plus choqué dans les premières heures de ta vie là-bas ? Là, c’était la première chose. Le fait que moi étant du Sud, en plus on est quand même assez chaleureux, assez franc et assez direct et qu’au début, je voyais la réaction des gens qui étaient assez choqués.
En plus, en 2012, il y avait tellement peu d’étrangers Sachant que je suis blanche, il y avait encore des asiatiques, mais sachant que je suis blanche, les gens n’arrêtaient pas de me fixer dans la rue à l’époque. Ce qui était quand même assez embêtant, sachant qu’en France, on ne fixe pas les gens dans la rue. Ce n’est pas poli. Mais c’est vrai qu’entre 2012 et maintenant, ça a complètement changé. Et en effet, tout un soft power qui est arrivé de Corée à travers des séries, la K-pop, etc.
On a des images de cette capitale foisonnante qui bouge beaucoup, etc. On a un peu le vertige au début, ça bouge vraiment très, très vite. Oui, alors il faut savoir que plusieurs fois, quand je partais en vacances, ne serait-ce que des fois dix jours, j’habite dans un endroit, il y a un café, je pars dix jours, je reviens, le café n’existe plus. ils ont remis autre chose ou ils sont en train de reconstruire autre chose. À Séoul, on n’a pas le temps de s’apitoyer sur son sort.
Et si quelque chose s’éteint, il y a quelque chose d’autre qui s’allume. Donc ça, c’est assez vertigineux, mais en même temps, surtout pour les jeunes. Moi, quand je suis arrivée, j’avais 24 ans à ce moment-là. C’était vraiment super pour moi parce que la ville est ultra dynamique. La ville ne dort jamais.
On peut faire ce qu’on veut et c’est super safe, en fait. Pour moi, Séoul, ça correspondait exactement à ce que je voulais à ce moment-là. Et alors, cerise sur le gâteau, tu vas y rencontrer ton futur conjoint qui devient ton mari. Vous allez vous marier alors une version light parce que le mariage traditionnel coûte très, très cher, plus de 80 000 euros. Oui, en moyenne.
J’ai essayé de faire une conversion, mais on dit que c’est 100 millions de won. Maintenant, c’est plus, c’est 120 millions de won. Donc, c’est à peu près dans ces eaux-là. Oui, c’est très, très cher. Parce qu’on invite tout le monde.
Voilà, on invite tout le monde. Généralement, ils font ça dans des hôtels. Le photographe est professionnel. Je pense qu’on peut voir un peu les vidéos sur YouTube entre les robes, les photographes, les buffets. Et en plus, la cérémonie en elle-même, elle dure que deux heures, le tout.
C’est pas comme en France où on a un vrai repas et on danse. Non, c’est très chronométré, c’est très chorégraphié. Très, très différent de ce qu’on peut voir chez nous, en fait. Au bout de quelques années, tu vas te dire qu’il y a quand même un petit problème à résoudre, c’est d’apprendre le coréen. Et là, tu vas t’immerger à l’université pour apprendre plus vite.
C’est difficile à apprendre. Oui. Alors, en fait, il y a deux phases. Il y a trois phases même. La première phase, et je pense que c’est fait exprès pour inciter les gens à apprendre le courant, elle est assez simple.
C’est-à-dire que du niveau débutant à semi-intermédiaire, c’est quand même assez facile. Quand on arrive au niveau intermédiaire, on se rend compte vraiment du fossé qu’on a entre ce qu’on pense connaître et ce qu’il faut connaître. Et ensuite, à la fin, vers le niveau… parce que c’est du niveau 1 au niveau 6. Au niveau 6, on se dit, bon, ben là, à ce moment-là, même si on n’a pas tout, on peut continuer à apprendre le coréen.
Mais c’est vrai que le niveau intermédiaire coréen, surtout, est très, très, très difficile. Il y a un vrai… Surtout le fait qu’en coréen, malheureusement, c’est pas comme en français. On parle comme on écrit, les Coréens ne parlent pas comme ils écrivent. Il y a des systèmes qui se rejoignent et rejoignent, mais ce n’est pas pareil.
L’écriture et la parole. Des fois, on utilise le même concept. On n’utilise pas les mêmes mots. Donc, ça peut être. Professionnellement, tu vas vivre plusieurs aventures dans plusieurs startups.
Toutes n’ont pas fonctionné. On est quand même dans un pays où la technologie est roi. Exactement. Et c’est grâce à la technologie que j’ai pu trouver mes jobs en Corée du Sud, en commençant par la cybersécurité. où j’ai travaillé dans la première entreprise 5 ans qui a été assez incroyable et où j’ai eu la chance de pouvoir être dans toutes les strates de cette société-là, commençant en tant que temps partiel et jusqu’à en devenir directrice.
Donc, j’ai pu tout voir, j’ai pu voyager le monde avec. Et ensuite, avec différentes startups technologiques, que ce soit dans la technologie de service ou de la cybersécurité, où j’ai pu voir encore plus en profondeur ce qu’on peut faire dans ces métiers-là qui sont quand même assez pointus, mais également assez exceptionnels et dynamiques. Depuis quelques années, tu es auto-entrepreneur. Alors, ce n’est pas tout à fait le même statut qu’en France. Non, c’est-à-dire que je sais qu’auto-entrepreneur, c’est un petit statut.
Mais en Corée du Sud, en étant auto-entrepreneur, on peut vraiment faire une entreprise soi-même et elle peut être vraiment, vraiment grande. Alors, tu aides des entreprises françaises à s’installer en Corée et vice versa. Aujourd’hui, c’est un marché qui se développe beaucoup. Oui, en effet. Surtout, j’ai vu une demande croissante des entreprises françaises qui essaient de pénétrer le marché coréen, qui est quand même un marché très fermé.
La barrière à entrer est assez incroyable. Mais dès qu’on arrive à passer ça, il y a vraiment beaucoup d’opportunités parce que les Coréens sont friands de nouvelles technologies, de nouveaux produits agroalimentaires. Ils adorent la nouveauté. Donc, c’est vraiment un beau pays pour faire des affaires. Mais pour y rentrer, c’est là où c’est difficile et c’est là où j’ai décidé d’aider les entreprises à mettre leurs opérations en place ici, en Corée du Sud.
En tout cas, félicitations Zora Lina, un prénom composé, pour ce prix ambassadrice de l’année de Racine Sud. Tu es heureuse que ton parcours, faite de cette passion, de cette fougue, de cette envie de Corée puisse aujourd’hui briller dans le cadre de ce prix ? Oui, parce qu’en fait, lorsque j’ai voulu partir en Corée du Sud, les gens ne me comprenaient pas. Ils pensaient que j’avais peut-être pris une mauvaise décision dans le sens où à l’époque on n’en parlait pas. Et je me suis rendu compte qu’en fait, ça a été un pari gagnant.
Donc moi, je conseille à toutes les personnes qui le peuvent, que ce soit la Corée du Sud ou d’autres pays, s’ils ont un rêve en tête et s’ils ont la possibilité d’essayer qu’ils le fassent. Il n’y a vraiment rien à perdre, surtout si on fait bien attention, il n’y a rien à perdre et tout à gagner. Quand je dis que les podcasts de francaisdanslemonde.fr sont inspirants, la preuve avec Zora. Merci d’être venue à notre micro. Au moment où on se parle, d’ailleurs, tu es en visite au Maroc dans ta famille.
Notre citoyenne du monde se promène. Merci d’avoir répondu à nos questions. Profite du soleil marocain et puis un petit coucou à l’Occitanie qui brille dans le monde entier à travers l’association Racines Sud. À très vite. Merci beaucoup.
Au revoir.
Vous écoutez la voix des expats.
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Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys s’entretient avec Zora Lina Martini, une Occitane qui a fait le choix audacieux de s’installer en Corée du Sud en 2012. Lauréate du prix de l’expatriation « Racines Sud », Zora partage son parcours inspirant et les défis qu’elle a relevés pour s’intégrer dans une culture si éloignée de celle de sa petite ville natale de Saint-Gilles-du-Gard. À travers cette discussion, elle nous invite à réfléchir sur ce qui motive les expatriés à quitter leur zone de confort pour explorer de nouveaux horizons.

Zora Lina Martini, l’invitée de cet épisode, est une véritable citoyenne du monde. Ayant grandi entre le Maroc, l’Italie et la France, elle a toujours été bercée par une ouverture culturelle et une curiosité insatiable pour le monde. Diplômée de l’ESC Montpellier, elle a d’abord fait ses armes en Angleterre avant de se lancer dans l’aventure coréenne. En Corée du Sud, elle a su se faire une place dans le secteur de la cybersécurité avant de devenir auto-entrepreneur, aidant désormais les entreprises françaises à s’implanter sur le marché coréen.

L’épisode explore les multiples facettes de la vie en Corée du Sud, des chocs culturels aux opportunités professionnelles. Zora décrit comment elle a surmonté les défis liés à l’apprentissage de la langue et à l’adaptation à un environnement aussi dynamique que Séoul. Elle partage également sa vision du marché coréen, un terrain fertile pour les nouvelles technologies et les produits innovants. Enfin, elle encourage tous ceux qui rêvent d’une vie à l’étranger à suivre leur passion, soulignant que chaque défi est une chance d’apprendre et de grandir.

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0:00:01-Bienvenue et introduction
0:00:25-Salutations en coréen
0:00:38-Ambassadrice de l’année et début de l’expatriation
0:01:66-Le défi de vivre en Corée du Sud
0:02:141-Première expatriation en Angleterre
0:04:240-Début de la carrière en Corée
0:05:312-Adaptation culturelle en Corée
0:07:451-Rythme de vie à Séoul
0:08:490-Mariage en Corée du Sud
0:09:543-L’apprentissage du coréen
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Transcription de l’épisode :

Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Zora Lina Martini, direction Corée du Sud. Bonjour Zora. Bonjour.
Comment on dit bonjour en coréen ? Bien. Eh ben bonjour. Alors, il y a une formule qui est un peu plus courte pour les amis, c’est Anyang. Anyang, alors, content de faire ta connaissance.
On se retrouve aujourd’hui parce que tu es ambassadrice de l’année. Le prix de l’expatriation Racine Sud est dans le cadre de notre partenariat avec ces Occitans dans le monde. On va découvrir ton parcours, revenir sur cette vie. que tu as décidé de faire en Corée du Sud depuis 2012. D’abord, ce petit mot, est-ce que tu sais pourquoi cette Corée, alors que ce n’était pas encore vraiment la mode, t’a très vite aspirée ?
Alors c’est une très bonne question. La Corée, à l’époque où on n’en parlait pas justement, c’était un vrai défi pour moi. Et je me suis dit en tant que petite Occitane, si j’arrive à réussir en Corée, je peux réussir de partout. Donc je me suis donné le défi de trouver un travail là-bas et de vivre là-bas. Et j’ai eu la chance de pouvoir vivre cette expérience jusqu’à maintenant.
Je pense que tu aimes bien les défis. Oui, oui, tout à fait. Alors, retour sur ton parcours, tu as une vie de citoyenne du monde avec une partie de la famille marocaine, une partie française, des origines italiennes. Tu arrives en Occitanie avec déjà dans ton sang le sang du monde entier. Oui, oui, en effet.
Et donc, mes parents se sont rencontrés à ce moment-là en 84 et moi, je suis venue en 88. Et depuis que je suis née, quasiment j’ai eu la chance de pouvoir voyager entre le Maroc, l’Italie et la France. Et ça a toujours été dans notre famille et dans notre culture, ça a toujours été très important d’être ouvert au monde. Et fais rêver les Occitans qui nous écoutent. Ta petite région, ta petite ville d’origine, on est du côté de Saint-Gilles, je crois.
Oui, c’est ça, je viens de Saint-Gilles-du-Garve, petite ville de 13 000 habitants, je crois qu’il y en a 15 000 maintenant, qui n’a pas beaucoup bougé, qui est toujours la même. Et c’est grâce à Saint-Gilles également, au calme et la sérénité, que je pense que j’ai pu avoir ces expériences partout dans le monde. Alors tu vas faire 20 ans de ta vie en Occitanie, études SPEMAT, école de commerce, ESC Montpellier en 2008. D’ailleurs, ça te donne l’occasion de faire un premier échange et un stage en Angleterre. Première fois que tu vas laisser la famille en France et vivre un petit peu en solo.
C’était une aventure qui t’a bien plu ? Ah oui, ça a été vraiment incroyable, dans le sens où quand je suis partie en Angleterre grâce à l’ESC Montpellier, qui à l’époque, Porsche, Tous les étudiants partirent à l’étranger, mes parents voulaient que je reste proche, donc je suis partie à Coventry University. Et là-bas, sachant que les heures de cours étaient assez légères, c’est 12 heures par semaine, j’ai eu la chance de pouvoir faire beaucoup de choses. J’ai pu être partie promoteur, j’ai fait ça pendant mon échange, et j’ai eu la chance de participer aux General Elections. pour un membre du Parlement qui s’appelle Jeffrey Robinson, qui était ancien PDG de Jaguar et ancien ministre des Finances de Tony Blair.
Donc, ça a été une expérience assez incroyable première année à Coventry. Et mon année à Londres, j’ai pu faire plusieurs stages où j’ai pu vraiment découvrir le monde du travail et pouvoir améliorer mon anglais qui n’était pas si bon au moment où je suis arrivée en Angleterre. Donc, c’était vraiment super. Après, tu te dis que cette Corée t’attire irrésistiblement. Mais pour y aller, il faut gagner un peu sa vie.
Donc, du coup, tu vas sur LinkedIn et tu trouves un job dans la cybersécurité. Résultat, ils t’embauchent. Tu atterris le 27 février 2012 à Séoul. Il y a huit heures de jet lag dans ta tête et le 28, tu bosses. Méthode coréenne, on ne perd pas de temps.
Oui, c’est-à-dire que j’arrive à 5 heures du soir. à Séoul. À ce moment-là, le numéro 2 de la boîte me dit « Bon, on va dîner ensemble ». Donc, techniquement, j’ai commencé en fait le 27 février à manger ensemble et le 28, je me suis présentée au bureau à 29 heures du matin. Donc, moins de 12 heures.
Enfin, à peu près 12 heures, quelque chose comme ça pour commencer ma vie en Corée du Sud en tant que travailleuse. Et on est d’accord que la capitale Séoul, ce n’est pas Saint-Gilles ? Ah non, pas du tout. On est passé de 15 000 à quasiment 15 millions de personnes durant les horaires de travail. Donc c’est deux échelles complètement différentes.
C’est vraiment grand. On a beaucoup d’auditeurs qui rêvent de Corée du Sud. Qu’est-ce qu’on doit savoir sur le pays, sur les grandes différences ? Parce que quand même, il faut s’accrocher. Au début, on n’est pas dans le même monde.
Oui, en effet. En fait, c’est un vrai choc culturel dans le sens où des fois, on peut prendre certains concepts français et en Corée, c’est totalement l’inverse. Par exemple, l’âge. L’âge, c’est très simple. En France, je sais que c’est un peu plus démocratisé de demander l’âge, mais pendant très longtemps, vous ne pouvez pas demander l’âge, surtout à une dame.
En Corée du Sud, c’est obligatoire, dans le sens où lorsqu’on demande l’âge, on va pouvoir parler de la façon la plus respectueuse possible à la personne. selon l’âge, le statut et la position dans la société. Donc c’est très très important d’avoir ces informations-là. Donc quand je suis arrivée en Corée du Sud, les gens n’arrêtaient pas de me poser des questions très personnelles en tant que Française. Est-ce que tu es un copain ?
Est-ce que tu es marié ? Tu as quel âge ? Tu fais quoi ? Voilà. Mais la raison pour laquelle ils les demandent, c’est parce que selon cela, Il y a différents niveaux de langage.
On ne parle pas de la même façon à un président de PDG qu’à son petit frère ou à son petit copain. Donc c’est vraiment important. C’est quoi qui t’avait le plus choqué dans les premières heures de ta vie là-bas ? Là, c’était la première chose. Le fait que moi étant du Sud, en plus on est quand même assez chaleureux, assez franc et assez direct et qu’au début, je voyais la réaction des gens qui étaient assez choqués.
En plus, en 2012, il y avait tellement peu d’étrangers Sachant que je suis blanche, il y avait encore des asiatiques, mais sachant que je suis blanche, les gens n’arrêtaient pas de me fixer dans la rue à l’époque. Ce qui était quand même assez embêtant, sachant qu’en France, on ne fixe pas les gens dans la rue. Ce n’est pas poli. Mais c’est vrai qu’entre 2012 et maintenant, ça a complètement changé. Et en effet, tout un soft power qui est arrivé de Corée à travers des séries, la K-pop, etc.
On a des images de cette capitale foisonnante qui bouge beaucoup, etc. On a un peu le vertige au début, ça bouge vraiment très, très vite. Oui, alors il faut savoir que plusieurs fois, quand je partais en vacances, ne serait-ce que des fois dix jours, j’habite dans un endroit, il y a un café, je pars dix jours, je reviens, le café n’existe plus. ils ont remis autre chose ou ils sont en train de reconstruire autre chose. À Séoul, on n’a pas le temps de s’apitoyer sur son sort.
Et si quelque chose s’éteint, il y a quelque chose d’autre qui s’allume. Donc ça, c’est assez vertigineux, mais en même temps, surtout pour les jeunes. Moi, quand je suis arrivée, j’avais 24 ans à ce moment-là. C’était vraiment super pour moi parce que la ville est ultra dynamique. La ville ne dort jamais.
On peut faire ce qu’on veut et c’est super safe, en fait. Pour moi, Séoul, ça correspondait exactement à ce que je voulais à ce moment-là. Et alors, cerise sur le gâteau, tu vas y rencontrer ton futur conjoint qui devient ton mari. Vous allez vous marier alors une version light parce que le mariage traditionnel coûte très, très cher, plus de 80 000 euros. Oui, en moyenne.
J’ai essayé de faire une conversion, mais on dit que c’est 100 millions de won. Maintenant, c’est plus, c’est 120 millions de won. Donc, c’est à peu près dans ces eaux-là. Oui, c’est très, très cher. Parce qu’on invite tout le monde.
Voilà, on invite tout le monde. Généralement, ils font ça dans des hôtels. Le photographe est professionnel. Je pense qu’on peut voir un peu les vidéos sur YouTube entre les robes, les photographes, les buffets. Et en plus, la cérémonie en elle-même, elle dure que deux heures, le tout.
C’est pas comme en France où on a un vrai repas et on danse. Non, c’est très chronométré, c’est très chorégraphié. Très, très différent de ce qu’on peut voir chez nous, en fait. Au bout de quelques années, tu vas te dire qu’il y a quand même un petit problème à résoudre, c’est d’apprendre le coréen. Et là, tu vas t’immerger à l’université pour apprendre plus vite.
C’est difficile à apprendre. Oui. Alors, en fait, il y a deux phases. Il y a trois phases même. La première phase, et je pense que c’est fait exprès pour inciter les gens à apprendre le courant, elle est assez simple.
C’est-à-dire que du niveau débutant à semi-intermédiaire, c’est quand même assez facile. Quand on arrive au niveau intermédiaire, on se rend compte vraiment du fossé qu’on a entre ce qu’on pense connaître et ce qu’il faut connaître. Et ensuite, à la fin, vers le niveau… parce que c’est du niveau 1 au niveau 6. Au niveau 6, on se dit, bon, ben là, à ce moment-là, même si on n’a pas tout, on peut continuer à apprendre le coréen.
Mais c’est vrai que le niveau intermédiaire coréen, surtout, est très, très, très difficile. Il y a un vrai… Surtout le fait qu’en coréen, malheureusement, c’est pas comme en français. On parle comme on écrit, les Coréens ne parlent pas comme ils écrivent. Il y a des systèmes qui se rejoignent et rejoignent, mais ce n’est pas pareil.
L’écriture et la parole. Des fois, on utilise le même concept. On n’utilise pas les mêmes mots. Donc, ça peut être. Professionnellement, tu vas vivre plusieurs aventures dans plusieurs startups.
Toutes n’ont pas fonctionné. On est quand même dans un pays où la technologie est roi. Exactement. Et c’est grâce à la technologie que j’ai pu trouver mes jobs en Corée du Sud, en commençant par la cybersécurité. où j’ai travaillé dans la première entreprise 5 ans qui a été assez incroyable et où j’ai eu la chance de pouvoir être dans toutes les strates de cette société-là, commençant en tant que temps partiel et jusqu’à en devenir directrice.
Donc, j’ai pu tout voir, j’ai pu voyager le monde avec. Et ensuite, avec différentes startups technologiques, que ce soit dans la technologie de service ou de la cybersécurité, où j’ai pu voir encore plus en profondeur ce qu’on peut faire dans ces métiers-là qui sont quand même assez pointus, mais également assez exceptionnels et dynamiques. Depuis quelques années, tu es auto-entrepreneur. Alors, ce n’est pas tout à fait le même statut qu’en France. Non, c’est-à-dire que je sais qu’auto-entrepreneur, c’est un petit statut.
Mais en Corée du Sud, en étant auto-entrepreneur, on peut vraiment faire une entreprise soi-même et elle peut être vraiment, vraiment grande. Alors, tu aides des entreprises françaises à s’installer en Corée et vice versa. Aujourd’hui, c’est un marché qui se développe beaucoup. Oui, en effet. Surtout, j’ai vu une demande croissante des entreprises françaises qui essaient de pénétrer le marché coréen, qui est quand même un marché très fermé.
La barrière à entrer est assez incroyable. Mais dès qu’on arrive à passer ça, il y a vraiment beaucoup d’opportunités parce que les Coréens sont friands de nouvelles technologies, de nouveaux produits agroalimentaires. Ils adorent la nouveauté. Donc, c’est vraiment un beau pays pour faire des affaires. Mais pour y rentrer, c’est là où c’est difficile et c’est là où j’ai décidé d’aider les entreprises à mettre leurs opérations en place ici, en Corée du Sud.
En tout cas, félicitations Zora Lina, un prénom composé, pour ce prix ambassadrice de l’année de Racine Sud. Tu es heureuse que ton parcours, faite de cette passion, de cette fougue, de cette envie de Corée puisse aujourd’hui briller dans le cadre de ce prix ? Oui, parce qu’en fait, lorsque j’ai voulu partir en Corée du Sud, les gens ne me comprenaient pas. Ils pensaient que j’avais peut-être pris une mauvaise décision dans le sens où à l’époque on n’en parlait pas. Et je me suis rendu compte qu’en fait, ça a été un pari gagnant.
Donc moi, je conseille à toutes les personnes qui le peuvent, que ce soit la Corée du Sud ou d’autres pays, s’ils ont un rêve en tête et s’ils ont la possibilité d’essayer qu’ils le fassent. Il n’y a vraiment rien à perdre, surtout si on fait bien attention, il n’y a rien à perdre et tout à gagner. Quand je dis que les podcasts de francaisdanslemonde.fr sont inspirants, la preuve avec Zora. Merci d’être venue à notre micro. Au moment où on se parle, d’ailleurs, tu es en visite au Maroc dans ta famille.
Notre citoyenne du monde se promène. Merci d’avoir répondu à nos questions. Profite du soleil marocain et puis un petit coucou à l’Occitanie qui brille dans le monde entier à travers l’association Racines Sud. À très vite. Merci beaucoup.
Au revoir.
Vous écoutez la voix des expats.
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