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Accompagner les sportifs africains de demain et ceux en reconversion
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Y a-t-il une vie après les Jeux olympiques et après le sport pro en général ? Alors que les JO de Paris s'achèvent, rencontre avec un incubateur qui propose aux sportifs africains ou de la diaspora d'aborder leur carrière de la meilleure manière possible afin d'assurer leur avenir à l'issue de leur parcours sportif.
On peut être doué pour le sport de haut niveau et se trouver démuni quand il s'agit de gérer sa carrière. C'est avec ce constat qu'Abdoulaye Sidibé, concepteur du programme Incubasport, propose depuis 2022 de conseiller, d'accompagner des sportifs professionnels africains ou binationaux dans leur parcours et, aussi, lors de la délicate période de fin de carrière. « On sait que la reconversion professionnelle des sportifs de haut niveau, c'est un vrai sujet, constate Abdoulaye Sidibé. Ils sont exposés, ils ont aussi des grosses pertes de revenus. Il y a beaucoup de choses qui arrivent après une carrière quand on n’a pas assez anticipé et l'idée est vraiment de les accompagner pas à pas, soit sur leur projet professionnel : créer une entreprise, créer une association…. Soit personnellement, c'est-à-dire avec un suivi athlétique, un suivi sur la santé ».
L'objectif est aussi de permettre à de jeunes sportifs de mieux appréhender les codes de leur métier afin d'éviter des erreurs de parcours dans un monde sportif africain qui n'est pas encore parfaitement professionnalisé, constate Abdoulaye.
Ne pas lire un contrat comme on lit un manga
« Concrètement, on réunit une expertise autour d'eux, explique-t-il. Il y a la partie conseil juridique. Les contrats, il ne faut pas les lire comme si c'était un manga ! . Il faut vraiment passer du temps là-dessus. On revoit la copie jusqu'à ce que ce soit acceptable et "win-win" pour les parents, les familles. Ensuite, il y a la partie sponsoring, équipement. Il faut savoir qu’en Afrique particulièrement, y a des problèmes au niveau des équipements. Les athlètes n'ont pas de pointes, les boxeurs n'ont pas les shorts ni les protège-dents. »
Devenu membre du programme à part entière, Sedia Sanogo, capitaine de l'équipe ivoirienne de boxe, a pu remonter sur les rings suite aux conseils de coach qui ont su la remotiver. « J'ai eu une pause de trois ans dans ma carrière qui m'a coûté cher, avoue-t-il. J'avais perdu un gros combat pour me qualifier pour les Jeux Olympiques. Donc, du coup, je n'avais vraiment plus envie d'entendre parler de sport. J'étais démotivée. Après le deuxième arrêt, je suis remontée sur le ring, j'ai pu prouver ce que je pouvais faire et j'ai créé mon association et j'ai eu envie d'aider les autres. »
Le but est de professionnaliser le parcours du sportif africain, ce dont se félicite Maria Tavares. Cette Cap-Verdienne est agent de foot féminin et elle constate que le manque de cadres et de protection des sportifs professionnels poussent, trop souvent, ces derniers à jouer hors de leur pays.
Une joueuse zambienne, plus gros contrat de foot pro
« La joueuse de football féminin professionnel la plus chère au monde au niveau de son contrat vient de Zambie, raconte-t-elle. Elle joue aux États-Unis au Bay FC de San José. Racheal Kundananji, son contrat est presque à 800 000 dollars, ce qui est quelque chose ! Et puis après ? Cela montre que le football pro féminin, d'ici à dix ou quinze ans, il peut être africain. Donc, du coup si on l’accompagne il n’y a pas de raison que cela ne soit pas développé ! ».
Incubasport a récemment signé une convention avec la ville de Dakar dans la perspective des Jeux olympiques de la jeunesse de 2026. Des Jeux où de nombreux jeunes talents africains pourraient devenir les champions accomplis de demain.
À écouter aussiJO 2024: «la médaille d'or de Letsile Tebogo est une victoire pour tout le continent africain»
À écouter aussiJeux olympiques de la Jeunesse de Dakar: «L’olympisme charrie des valeurs que nous avons besoin de disséminer» (Ibrahima Wade)
95 에피소드
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Y a-t-il une vie après les Jeux olympiques et après le sport pro en général ? Alors que les JO de Paris s'achèvent, rencontre avec un incubateur qui propose aux sportifs africains ou de la diaspora d'aborder leur carrière de la meilleure manière possible afin d'assurer leur avenir à l'issue de leur parcours sportif.
On peut être doué pour le sport de haut niveau et se trouver démuni quand il s'agit de gérer sa carrière. C'est avec ce constat qu'Abdoulaye Sidibé, concepteur du programme Incubasport, propose depuis 2022 de conseiller, d'accompagner des sportifs professionnels africains ou binationaux dans leur parcours et, aussi, lors de la délicate période de fin de carrière. « On sait que la reconversion professionnelle des sportifs de haut niveau, c'est un vrai sujet, constate Abdoulaye Sidibé. Ils sont exposés, ils ont aussi des grosses pertes de revenus. Il y a beaucoup de choses qui arrivent après une carrière quand on n’a pas assez anticipé et l'idée est vraiment de les accompagner pas à pas, soit sur leur projet professionnel : créer une entreprise, créer une association…. Soit personnellement, c'est-à-dire avec un suivi athlétique, un suivi sur la santé ».
L'objectif est aussi de permettre à de jeunes sportifs de mieux appréhender les codes de leur métier afin d'éviter des erreurs de parcours dans un monde sportif africain qui n'est pas encore parfaitement professionnalisé, constate Abdoulaye.
Ne pas lire un contrat comme on lit un manga
« Concrètement, on réunit une expertise autour d'eux, explique-t-il. Il y a la partie conseil juridique. Les contrats, il ne faut pas les lire comme si c'était un manga ! . Il faut vraiment passer du temps là-dessus. On revoit la copie jusqu'à ce que ce soit acceptable et "win-win" pour les parents, les familles. Ensuite, il y a la partie sponsoring, équipement. Il faut savoir qu’en Afrique particulièrement, y a des problèmes au niveau des équipements. Les athlètes n'ont pas de pointes, les boxeurs n'ont pas les shorts ni les protège-dents. »
Devenu membre du programme à part entière, Sedia Sanogo, capitaine de l'équipe ivoirienne de boxe, a pu remonter sur les rings suite aux conseils de coach qui ont su la remotiver. « J'ai eu une pause de trois ans dans ma carrière qui m'a coûté cher, avoue-t-il. J'avais perdu un gros combat pour me qualifier pour les Jeux Olympiques. Donc, du coup, je n'avais vraiment plus envie d'entendre parler de sport. J'étais démotivée. Après le deuxième arrêt, je suis remontée sur le ring, j'ai pu prouver ce que je pouvais faire et j'ai créé mon association et j'ai eu envie d'aider les autres. »
Le but est de professionnaliser le parcours du sportif africain, ce dont se félicite Maria Tavares. Cette Cap-Verdienne est agent de foot féminin et elle constate que le manque de cadres et de protection des sportifs professionnels poussent, trop souvent, ces derniers à jouer hors de leur pays.
Une joueuse zambienne, plus gros contrat de foot pro
« La joueuse de football féminin professionnel la plus chère au monde au niveau de son contrat vient de Zambie, raconte-t-elle. Elle joue aux États-Unis au Bay FC de San José. Racheal Kundananji, son contrat est presque à 800 000 dollars, ce qui est quelque chose ! Et puis après ? Cela montre que le football pro féminin, d'ici à dix ou quinze ans, il peut être africain. Donc, du coup si on l’accompagne il n’y a pas de raison que cela ne soit pas développé ! ».
Incubasport a récemment signé une convention avec la ville de Dakar dans la perspective des Jeux olympiques de la jeunesse de 2026. Des Jeux où de nombreux jeunes talents africains pourraient devenir les champions accomplis de demain.
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